(ABM FN) Malgré une bonne fin de semaine, le Bel20 a acté une perte hebdomadaire d'un demi pour cent à 3.632 points. Une semaine marquée par la levée des craintes quant au relèvement du plafond de la dette américaine et de plus hauts annuels à Wall Street.
"À une époque où la croissance économique et l'inflation sont en baisse, les actions de croissance surpassent les actions de valeur", a commenté Simon Wiersma, gestionnaire d'investissement chez ING. Et les valeurs de croissance, par exemple, sont mieux représentées à la bourse d'Amsterdam qu'à celle de Bruxelles.
C'est aussi le cas à New York, où le Nasdaq a renoué avec ses plus hauts annuels.
La semaine dernière, l'attention s'est donc portée sur l'accord visant à relever le plafond de la dette américaine. L'analyste de marché Teeuwe Mevissen de Rabobank retient que cet accord a permis d'éviter de justesse un défaut de paiement de la dette publique américaine, et qu’il s’agit au passage d'un coup de pouce à l'économie américaine et au le président Biden.
Sur le plan macroéconomique, les investisseurs ont pu prendre le pouls de l’évolution de l'inflation européenne. Le taux d'inflation de la zone euro a baissé de 7,0 à 6,1 pour cent, tandis que l'inflation de base, corrigée des prix volatils de l’alimentaire et de l’énergie, a reflué de 5,6 à 5,3 pour cent.
Pour autant, Carsten Brzeski, économiste chez ING, est d’avis que la BCE n’en a pas fini de relever ses taux directeurs. "Comme nous l'avons appris ces 12 derniers mois, la Banque centrale semble préférer aller trop loin dans la hausse des taux plutôt que de s'arrêter prématurément".
Selon l'économiste, l’institution court le risque d'une récession en agissant de la sorte. La semaine dernière, les données des directeurs d’achats ont montré que l'industrie manufacturière de la zone euro s'est contractée. Il en va de même pour celle américaine. En Chine, les données officielles du gouvernement ont également déçu.
Les économistes de Nomura s'attendent à ce que la BCE relève encore ses taux d'intérêt à deux reprises, en juin et en juillet.
Un marché du travail américain robuste
Le rapport officiel sur l'emploi du gouvernement américain publié vendredi a lui fait état de la création de 339.000 postes, soit bien davantage que les 190.000 attendus Toutefois, le taux de chômage est passé de 3,4 à 3,6 pour cent et la croissance des salaires a été légèrement inférieure aux attentes, à 4,3 pour cent en glissement annuel.
"Cette augmentation correspond à la réalité", a déclaré Philip Marey, analyste de marché chez Rabobank, à ABM Financial News vendredi après-midi.
"Les marchés s'attendent à un refroidissement du marché du travail, mais il ne se produit pas, et par conséquent, le chiffre est systématiquement meilleur que prévu", ajoute l’économiste, qui s’attend à ce que la Réserve fédérale annonce une pause courant juin et ne relève plus ses taux.
"Powell a déjà mis le holà", rappelle Marey, selon qui l’homme fort de la Fed veut voir dans quelle mesure toutes les hausses de taux ont conduit à une plus grande prudence de la part des banques en matière de prêts. Marey ajoute que l’homme fort de la Fed voudra convaincre les faucons d’opter pour le statu quo en juin, en ajoutant que si les effets des dernières hausses de taux s'avèrent trop faibles, ces mêmes taux pourraient alors être relevés en juillet.
Pour l’heure, environ 75 pour cent du marché s'attend à ce que la Fed fasse une pause en juin après la publication des chiffres de l'emploi.
A noter que le Livre Beige n’a montré que peu de changements dans l'activité économique en avril et en mai, tandis que le nombre d'offres d'emplois vacants a augmenté.
"Cela indique que le marché de l'emploi reste solide et que les consommateurs sont en bonne position. Il s'agit d'un moteur essentiel de la croissance de l'économie américaine. Une récession ne semble pas encore imminente, ce qui se reflète également dans le fait que les analystes revoient à la hausse les prévisions de bénéfices des sociétés cotées en bourse", a déclaré Simon Wiersma d'ING.
Sur le marché des changes, l'euro pointait à 1,071 vendredi soir, relativement stable sur la semaine. Le baril de Brent a lui perdu 1 pour cent à 76 dollars, et ce avant la réunion de l'OPEP+ ce dimanche qui pourrait faire bouger les lignes. Le marché s’attend à ce que le cartel et ses alliés annoncent de nouvelles réductions de production.
Actions en hausse et en baisse à Bruxelles
Au sein du Bel20, WDP s’est distingué en gagnant 4,3 pour cent, suivi par Melexis qui s’est adjugé 3,6 pour cent, le producteur de puces électroniques pouvant compter sur un vent sectoriel favorable en provenance des Etats-Unis.
Outre WDP, l’ensemble des valeurs de la brique s’est bien comportée dans et hors indice principal. On pense à VGP et Montea qui ont gagné 5,2 et 6 pour cent dans le BelMid. Seul Atenor a clôturé la semaine en baisse et poursuit ainsi sa culbute.
D’Ieteren a lui pu compter sur un avis favorable de KBC Securities qui a relevé son objectif de cours sur la holding. Cette dernière cotera ex-dividende mardi.
UCB a connu pour sa part une nouvelle semaine compliquée. Une note de Jefferies publiée lundi a fait part d'un risque en hausse de voir la mise sur le marché de son médicament vedette aux Etats-Unis à nouveau reportée.
Du côté du BelSmall, plus petit des indices bruxellois, Onward Medical s’est adjugé 6,4 pour cent, tandis que Ekopak a battu en retraite de 2,2 pour cent.
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