Le mouvement des jeunes de l’AfD évoque « l’enfermement des juifs et des immigrés dans des ghettos »

Les militants de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) et de son aile jeunesse, Junge Alternative (JA), sont accusés de discuter de mesures extrêmes contre les Juifs et les immigrés. Y compris l’enfermement dans des ghettos et l’exécution par balles des femmes et des enfants qui ne coopèrent pas. Ces accusations découlent d’une enquête menée par RTL. Un tribunal a récemment officiellement qualifié JA d’organisation d’extrême droite.

Pourquoi est-ce important ?

Ces événements mettent en évidence une radicalisation inquiétante au sein de certains groupes politiques en Allemagne. La gravité des accusations portées contre l’AfD et JA révèle une idéologie ethnonationaliste et extrémiste plus profonde, qui non seulement menace la cohésion sociale, mais rappelle également les heures les plus sombres de l’histoire européenne.

« Rendre Mein Kampf obligatoire dans les écoles »

Dans l’actualité : lors d’un événement en Saxe, des militants de l’AfD ont tenu des propos rappelant la politique du Troisième Reich. Y compris l’attribution de zones spécifiques aux Juifs et le confinement des immigrants dans des ghettos.

  • Ils ont aussi évoqué une volonté de recourir à la violence contre les femmes et les enfants qui résistent aux mesures proposées.
  • Certains participants ont préconisé de rendre obligatoire la lecture « Mein Kampf » dans les écoles. Ils proposaient également d’obliger tous les couples à avoir au moins quatre enfants. Cela en vue de faire revivre la population indigène allemande.

Des agents infiltrés de l’État ?

Zoom avant : ces déclarations ont été faites lors d’une « marche des héros » en commémoration des victimes allemandes de la Seconde Guerre mondiale. Un événement organisé par la JA et l’AfD à Bautzen, une ville où le parti bénéficie déjà d’un grand soutien.

  • Les deux organisations ont pris leurs distances par rapport aux « commentaires anticonstitutionnels et inhumains ». Selon la JA, ce sont des agents de l’État infiltrés qui pourraient avoir tenu ces propos.

Zoom arrière : l’immigration reste la première préoccupation des électeurs allemands. 18% de la population née à l’étranger.

  • Olaf Scholz tente d’apporter une réponse au soutien croissant accordé aux partis de droite. Le chancelier a récemment promis une « nouvelle fermeté allemande » à l’égard des demandes d’asile injustifiées.
  • Dans le même temps, l’AfD a récemment subi un revers lors des élections régionales à la suite de protestations généralisées contre son aile droite dure.

(OD)

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