Les travailleurs qui font la navette pour se rendre au travail en train paieront moins

Les employeurs sont tenus de financer au moins une partie de l’abonnement de train de leurs employés. Le Conseil national du travail (CNT) a décidé en début de semaine d’augmenter cette contribution, passant d’au moins 56 % du prix de l’abonnement à 71,8 %.

Contexte : La CCT n° 19 oblige les employeurs à rembourser une partie de l’abonnement de train (pour le trajet domicile-travail). Des accords différents peuvent être conclus au niveau sectoriel ou de l’entreprise, mais ils doivent offrir des conditions au moins équivalentes. Il existe deux systèmes.

Tout d’abord, il y a le système appelé le tiers payant, où l’employeur finance au moins 80 % de l’abonnement de train. Les 20 % restants sont alors couverts par l’État. Ainsi, le travailleur n’a rien à payer pour prendre le train pour se rendre au travail.

43 % des employés bénéficiant d’une carte de train profitent actuellement de ce système.

Il existe également un système où l’État n’intervient pas. Jusqu’à récemment, les employeurs devaient rembourser au moins 56 % du prix de l’abonnement, mais grâce à une modification de la CCT 19, cette contribution est désormais portée à 71,8 %. De plus, l’État fédéral interviendra désormais à hauteur de 7,5 % du prix de l’abonnement.

Le syndicat chrétien ACV ajoute que la contribution de l’employeur pour la période du 1er janvier 2025 au 31 décembre 2029 sera augmentée chaque année de février de jusqu’à 2,5 %. « Cela prendra en compte une éventuelle indexation des prix des abonnements par la SNCB », précise-t-il.

Ce système s’applique à 44 % des travailleurs qui utilisent le train pour leurs trajets domicile-travail.

Également, pour les Abonnements Flex, importants pour ceux qui télétravaillent, une contribution minimale de l’employeur est désormais prévue. De plus, les abonnements mensuels de la STIB et De Lijn seront mieux remboursés.

Note : Le CNT a déjà conclu un accord sur l’adaptation de la CCT, mais le Parlement doit encore se prononcer à ce sujet. Cela se fera le 18 avril.

L’ACV parle déjà d’une amélioration significative pour les navetteurs, mais selon le syndicat chrétien, la part que les travailleurs doivent payer reste importante. « C’est pourquoi nous continuons à plaider pour des transports en commun gratuits et meilleurs pour les travailleurs », déclare-t-il.

Économies pour les travailleurs

Exemple : En augmentant la contribution minimale de l’employeur (lorsque le tiers payant n’est pas applicable), les travailleurs peuvent économiser des dizaines d’euros chaque mois sur leurs frais de transport.

L’ACV donne un exemple : un abonnement mensuel Gand-Bruxelles coûte actuellement 211 euros, dont le travailleur reçoit au moins 118 euros de remboursement de son employeur. Avec l’adaptation de la CCT 19 à partir du 1er juin, cela passera à 151 euros, soit 33 euros de plus net.

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