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Voici les 10 actions à la pire performance en 2022 à Wall Street

Voici les 10 actions à la pire performance en 2022 à Wall Street
(Getty Images)

2022 était une année douloureuse pour les marchés boursiers, nous le répétons assez souvent. Mais voici les dix actions cotées aux États-Unis et reprises dans l’indice phare du S&P 500 qui ont le plus lourdement chuté depuis le premier janvier.

Dans l’actu : l’année touche à sa fin. Temps pour le bilan : voici les actions du S&P 500 qui ont le plus chuté.

  • Les dix entreprises, ensemble, ont perdu plus de 1.600 milliards de dollars en valeur boursière.
  • A côté du S&P 500, d’autres actions ont aussi lourdement chuté, comme Credit Suisse avec 69%, Zoom avec 65%, Carvana avec 98%, Snapchat avec 82% et Coinbase avec 87%.
  • L’année n’est pas encore terminée, mais cette dernière semaine de l’année est annoncée comme étant calme par les analystes. Quoique, d’ici vendredi à la clôture de Wall Street, nous ne sommes pas à l’abri de surprises : Tesla pourrait glisser à la première place des pires chutes.

Les faits : Voici les plus gros perdants de l’indice phare des marchés boursiers américains.

VF Corp

  • La maison mère de Vans, North Face et Supreme a perdu 63,15% entre le début de l’année et le 27 décembre, à la clôture du marché. La valeur boursière a chuté de plus de 10 milliards de dollars (jusque 10,55 milliards).
  • Pour cet acteur de l’habillement, les retards sur les chaines d’approvisionnement et le zéro-covid en Chine, l’inflation (et sa pression sur les consommateurs) et le départ surprise du CEO ont été du plomb dans l’aile.

PayPal

  • Une baisse de 64,95%. La société a perdu 142 milliards de dollars en valeur boursière (et vaut désormais 78 milliards). Après un boom lors de la pandémie, le nombre d’utilisateurs augmente moins rapidement en 2022. L’inflation et les risques de récession pèsent sur les consommateurs, et donc aussi sur ce service financier.
  • A titre de comparaison, d’autres services financiers comme Visa et Mastercard sont moins en baisse, avec respectivement -7% depuis le début de l’année.

Signature Bank

  • -65,18% pour l’action, -12 milliards de dollars en valeur boursière (7,17 milliards de dollars actuellement). Avec l’hiver cryptographique, l’exposition de la banque aux cryptomonnaies s’est retourné contre elle (même si cela n’est qu’une partie de ses services et investissements).

Catalent

  • Moins 65,20% pour l’action et la valeur boursière est passée de 21,92 à 7,79 milliards de dollars (-14 milliards). Ce sous-traitant qui a (entre autres) fabriqué les vaccins de Pfizer et Moderna a vu sa demande chuter après le plein boom des commandes desdits vaccins, avec le recul de la pandémie cette année.

Meta

  • Chute de 65,48% pour l’action, perte de plus de 600 milliards de dollars en valeur boursière (310,69 milliards de dollars en ce moment). La chute de Meta a été longuement décrite au cours de cette année : perte d’utilisateurs et, selon les trimestres, croissance très lente du nombre d’utilisateurs, focus sur le métavers qui coûte cher et ne rapporte pour l’instant rien et encore revenus de la publicité en baisse. Tout ce qui déplait aux investisseurs.
  • Mark Zuckerberg, CEO de Meta, a ainsi vu sa fortune personnelle dégringoler cette année : il a perdu plus de 80 milliards de dollars, et n’en vaut plus que 44. Il a glissé jusqu’à la 25e place du classement Bloomberg.

Align Technology

  • Une chute de 68,43%. Une valeur en baisse de près de 36 milliards de dollars (de 52 à 16 milliards de dollars). Mauvaise année pour le fabricant d’appareils dentaires, avec l’inflation et le confinement en Chine (marché important pour la marque).

SVB Financial Group

  • Une banque dont une grande partie des clients est la tech glisse avec la baisse générale de ce secteur. Moins 68,60% pour l’action, moins 27 milliards en valeur boursière (de 39,8 à 12,77 milliards).

Match Group

  • Moins 70,81% pour l’action, moins 26 milliards de dollars en valeur boursière (de 37,44 à 10,94 milliards de dollars). L’action est à son niveau le plus bas. Le contexte pèse sur la maison mère de Tinder et autres sites/applications de rencontres : les clients réduisent leurs dépenses.

Tesla

  • L’action a perdu 72,72%. La valeur boursière a fondu, passant de plus de 1.000 milliards au début de l’année à 344,5 ce mercredi à la clôture (-715,5 milliards de dollars). Là aussi, la chute a longuement été décrite cette année : intérêt de Musk pour son nouveau jouet, Twitter, au détriment de Tesla et chute de la demande pour les véhicules électriques de la marque. Tout comme le contexte macroéconomique qui pèse aussi.
  • C’est en décembre que la saignée est la plus spectaculaire. Jeudi, l’action a perdu 9%, puis encore 11,4% mardi. Rien ne semble pouvoir la cautériser : d’ici la fin de la semaine (et de l’année), Tesla pourrait occuper la première place de cette liste. Même si mercredi, l’action a pu avoir un peu de répit, clôturant en hausse de 3%.
    • C’est aussi l’action la plus rentable cette année pour les vendeurs à découvert, ou short sellers, c’est-à-dire les investisseurs qui placent des paris sur sa chute.
  • Dans le même temps, Elon Musk, qui avait commencé l’année comme l’homme le plus riche du monde avec environ 270 milliards de dollars, a perdu le titre et se retrouve à la deuxième place, avec 130 milliards de dollars à son actif.

Generac Holdings

  • La pire performance de l’année sur le S&P 500 (pour l’instant). Moins 73,80% pour l’action. La valeur boursière a glissé de 16,5 milliards de dollars, jusque 5,7 milliards. La demande pour les générateurs d’électricité de la société a explosé durant la pandémie, mais a chuté depuis, surtout au niveau des particuliers.

Conclusion : Il y a quelques schémas qui peuvent se distinguer : explosion de la demande et de l’activité lors de la pandémie, mais difficulté à gérer (voire à anticiper) la décrue. C’est vrai pour les vaccins et les générateurs, mais c’est aussi vrai pour un grand groupe comme Meta. Sinon, c’est bien l’inflation et les taux d’intérêt qui ont pesé sur les entreprises, surtout sur celles de la tech, considérées comme un actif plus risqué. Alors que 2023 pointe le bout de son nez, cette tempête n’est pas encore passée. La récession pourrait aussi déferler sur l’économie, s’inquiètent de nombreux observateurs.

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