Le grand retour du Nasdaq en 2023 ? « Les actions technologiques pourraient gagner 20% sur l’année »

Après le « carnage » de 2022, la tech pourrait faire son retour l’année prochaine, estime un analyste. Il voit notamment des signes positifs dans les efforts de réduire les coûts et des domaines qui restent résilients.

Pourquoi est-ce important ?

2022 a été une année terrible pour les cours boursiers du monde entier. Mais c'est la tech américaine qui souffre le plus. Des noms comme Meta et Tesla ont lâché plus de 65% depuis janvier. Même le "meilleur élève", Apple, a perdu 25%.

Dans l’actu : un rapport de la société Wedbush Securities sur l’évolution de la bourse en 2023. Une bonne cuvée en vue, après un « carnage ».

  • « Dans ce carnage, nous voyons des opportunités de croissance car nous pensons que, dans l’ensemble, le secteur des technologies sera en hausse d’environ 20% en 2023 par rapport aux niveaux actuels, les Big Tech, les logiciels et les semi-conducteurs menant la charge malgré les aléas macro et de la Fed », écrit l’analyste de Wedbush Dan Ives, cité par Markets Insider.
    • Par « carnage », il entend l’année 2022, où la majorité des actions de la tech sont perdantes, tout comme le Nasdaq, avec une chute de 33% depuis le premier janvier. Les hausses des taux d’intérêt notamment pèsent sur les actions de la tech qui sont, en général, perçues comme plus risquées, car une partie des entreprises ne sont pas rentables.
  • Après une année d’horreur, Ives s’attend donc à une reprise – « agitée, mais positive » – l’année prochaine.
  • En chiffres : Une hausse de 20% ne serait pas synonyme de retour au niveau record de fin 2021. Le Nasdaq par exemple serait alors à plus de 13.000 points, alors qu’il avait dépassé les 16.500 points il y a environ un an. Pareil pour les grands acteurs de la tech, qui ne retrouveraient pas leur niveau de fin 2021 avec une hausse de 20%. Mais clôturer l’année dans le vert serait déjà un signe positif, tant attendu par le secteur.
    • Ce serait aussi un chiffre légèrement supérieur à la moyenne historique. Entre 1986 et 2022, le Nasdaq 100 a un rendement moyen de 17,4%.

L’essentiel : les éléments qui peuvent favoriser une reprise.

  • D’abord, il y a le fait que de nombreux investisseurs se sont débarrassés de leurs valeurs technologiques. De sorte que le ratio d’actions détenues est au plus bas depuis 2009, à la sortie de la crise financière. Pour Ives, ce serait une bonne « porte d’entrée » pour de nouveaux intéressés.
  • Ensuite, il y a aussi des éléments spécifiques aux entreprises du secteur. Elles prennent en compte le problème du ralentissement des revenus et le contexte (même si tard), et essaient de faire en sorte que les marges restent « intactes », explique l’analyste. Résultat : réduction des dépenses, des coûts et licenciements (en masse).
  • Il y a aussi une partie du chiffre d’affaires qui reste positive (même si la croissance est plus lente que l’année passée) : le cloud, tout comme la cybersécurité ou la software. Les clients continuent à dépenser pour ces services et cette tendance devrait continuer l’année prochaine explique Ives, même si le contexte macro des mois à venir devrait rester « morose ».
  • Autres éléments favorables : Ives s’attend à ce qu’il y ait un grand retour des fusions et acquisitions dans le secteur de la tech l’année prochaine. Le fait que les actions se trouvent en dessous de leur moyenne des cinq dernières années est aussi un élément qui pourrait leur donner un coup de pouce.
  • Une nuance : l’année 2023 pourrait cependant devenir l’année de la chute d’Apple, la société qui pour l’instant a su limiter la casse par rapport aux autres acteurs de la tech.
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