Le variant britannique continue de faire beaucoup de dégâts aux États-Unis, surtout chez les jeunes: inquiétant ?

Aux États-Unis, au Chili ou aux Émirats arabes unis, malgré une campagne de vaccination plus large, les hospitalisations sont toujours en hausse. Et elles touchent particulièrement les jeunes.

On connait aussi le phénomène ici en Europe. Les patients hospitalisés sont de plus en plus jeunes. Ce qui n’est pas une mauvaise nouvelle en soi: cela signifie que le vaccin fait ses effets chez les personnes plus âgées. Mais dans des pays où la vaccination est plus avancée, les hospitalisations restent elles aussi en hausse de manière assez inquiétante.

Selon le Center for Disease Control des États-Unis, de plus en plus de personnes âgées de 30 à 40 ans sont admises dans les hôpitaux avec des symptômes sévères de Covid-19. Le variant B.1.1.7, nommé le variant britannique, en serait la cause. Il est le variant dominant aux Etats-Unis.

D’après les dernières estimations, le variant britannique se rependrait 50% plus facilement, mais serait également plus meurtrier. En fait, on peut émettre l’hypothèse qu’avec moins de personnes âgées vaccinées, le variant britannique aurait de véritables ravages. Bien plus que lors de la première ou de la deuxième vague.

Faux espoir

Mais le variant britannique n’explique pas tout à lui seul. Les Etats-Unis espèrent vacciner tout le monde, qu’importe l’âge, dès le 1er mai. Pour que le 4 juillet, une première immunité collective puisse opérer (tout le monde ayant reçu une première dose).

En attendant, le message envoyé par la campagne de vaccination de masse est trompeur: beaucoup de jeunes voient le début de cette campagne comme une permission de mettre de côté les gestes barrières. On l’a particulièrement vu ces dernières semaines en Floride lors de l’arrivée des Spring Breakers, ces millions d’étudiants venant prendre du bon temps sur les plages du sud des États-Unis.

Le directeur du CDC a lancé un avertissement: l’immunité de groupe n’étant pas encore assez importante, ce ‘retour à la vie normale’ en Floride pourrait annihiler la campagne de vaccination. C’est d’ailleurs une étape indispensable: la vaccination de masse ne fonctionnera pas si on arrête d’appliquer les gestes barrières au cours de celle-ci.

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