Le Brésil est un ‘Fukushima biologique’

Des scientifiques troublés ont comparé l’épidémie de Covid-19 qui ravage le Brésil à un ‘Fukushima biologique’, après que le taux de mortalité quotidien a dépassé les 4.000 décès pour la première fois mardi.

Les hôpitaux ne peuvent plus faire face au flux de patients. Les gens tombent simplement morts en attendant de l’aide. Selon le Dr Miguel Nicolelis, ancien coordinateur régional de l’équipe de lutte contre la pandémie du pays, l’émergence de souches super-mutantes menace la lutte mondiale contre le virus. Il a qualifié la réponse du Brésil à la crise de ‘désastre complet’.

‘C’est la plus grande tragédie humaine de l’histoire du Brésil’, a-t-il déclaré à l’agence de presse Reuters. ‘D’ici le 1er juillet, nous risquons d’avoir un demi-million de morts. Si le niveau de contamination augmentait de 10%, le nombre de morts pourrait atteindre 600.000. C’est comme un réacteur nucléaire qui a déclenché une réaction en chaîne et qui est hors de contrôle. C’est un Fukushima biologique.’

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Le Brésil est une menace pour tous les efforts de la communauté internationale

De plus, selon le Dr Nicolelis, ‘le Brésil n’est plus seulement l’épicentre de la pandémie mondiale, mais le pays est également une menace pour tous les efforts de la communauté internationale qui veut contenir la pandémie sur la planète. De nouveaux variants s’ajoutent chaque semaine et certains d’entre eux peuvent s’avérer plus mortels… ils finiront par atteindre le monde entier’.

Selon le dernier décompte, 92 variants circuleraient désormais dans le pays. Surtout le P.1 ou « variant brésilien », qui est une source de préoccupation majeure car il est beaucoup plus contagieux que les autres.

Avec la vaccination massive aux États-Unis, le Brésil est rapidement devenu l’épicentre de la pandémie. Selon l’agence de presse Reuters, un décès de Covid sur quatre dans le monde se produit au Brésil. Dans la plupart des États, les patients atteints de Covid-19 occupent plus de 90 pour cent des lits des unités de soins intensifs. Les épidémiologistes appellent à ‘un lockdown complet d’au moins 20 jours’.

Mais malgré la menace accrue du virus, le président Jair Bolsonaro continue de refuser d’imposer des restrictions.

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