La tempête est passée pour Netflix: voici comment le géant du streaming compte récupérer 1 million d’abonnés

Attendu de pied ferme par les investisseurs, Netflix a partagé ses résultats pour le second trimestre de l’année et, contre toute attente, ils sont moins pires que prévu. Le service de streaming n’a en effet perdu qu’environ 970.000 abonnés durant cette période, soit moitié moins que les 2 millions de pertes auxquels il s’attendait.

Après la pluie vient le beau temps, n’est-ce pas ? Et il semblerait que l’horizon s’éclaircisse enfin pour Netflix. Après avoir traversé des mois difficiles, avec notamment sa première perte d’abonnés en 10 ans au premier trimestre, la plateforme de streaming semblait prendre l’eau. Un électrochoc pour ses dirigeants qui ont fait le ménage et changé d’avis sur différents sujets, notamment la publicité, mais aujourd’hui, il semblerait que les choses s’améliorent pour Netflix. C’est en tout cas ce que laissent penser ses derniers résultats trimestriels.

Moins pire que prévu

La plateforme a en effet annoncé avoir perdu moins d’abonnés qu’elle ne le prévoyait. Ses pertes se situent à environ 970.000 abonnés, soit moitié moins que les 2 millions pressentis. Une nouvelle qui a évidemment rassuré les investisseurs. Les actions de Netflix ont d’ailleurs bondi en bourse, après l’annonce des résultats.

On notera que malgré la perte d’abonnés, les revenus de Netflix pour le deuxième trimestre ont augmenté de 9% par rapport à la même période l’année précédente, grâce notamment à une augmentation de 6% des adhésions et de 2% des revenus moyens par adhésion.

Pour ce qui du trimestre en cours, Netflix est plutôt à nouveau optimiste. Il n’est plus question de perdre des abonnés, mais d’en gagner. La société mise en effet sur un gain d’un million d’abonnés au cours du troisième trimestre, annulant ainsi partiellement les pertes du premier semestre 2022.

Un nouvel abonnement début 2023

En parallèle, le géant du streaming – titre que la plateforme conserve encore pour le moment – a donné plus de détails concernant l’arrivée de la publicité en son sein. Il est en effet question d’une nouvelle offre plus abordable partiellement financée par la publicité. Un projet pour lequel Netflix a fait appel à Microsoft et qui sera lancé début 2023 sur plusieurs marchés.  

« Nous commencerons probablement dans une poignée de marchés où les dépenses publicitaires sont importantes. Comme la plupart de nos nouvelles initiatives, notre intention est de la déployer, d’écouter et d’apprendre, et d’itérer rapidement pour améliorer l’offre. Ainsi, notre activité publicitaire dans quelques années sera probablement très différente de ce à quoi elle ressemble au premier jour », a déclaré la société dans sa lettre aux actionnaires.

La chasse aux comptes partagés

Le service de streaming est également revenu sur la guerre aux comptes partagés dans laquelle il s’est récemment véritablement engagé. Les (mauvais) résultats du premier trimestre et une concurrence toujours plus féroce l’ont en effet poussé à revoir sa philosophie – avec l’introduction de la publicité, notamment -, mais aussi de resserrer la vis concernant ce fardeau qui lui coûte des millions de dollars chaque année.

Netflix a ainsi confié aux actionnaires que son projet de lutter contre le partage de compte n’en était qu’à ses débuts. Pour l’instant, cette bataille se traduit par une option de partage payant qui consiste à augmenter le montant de l’abonnement d’un utilisateur qui partage son compte avec sa famille ou des amis qui ne vivent pas sous le même toit. Des tests sont en cours et un déploiement plus important est prévu début 2023, ainsi que de nouvelles approches.

Un dollar fort n’arrange pas ses affaires

Enfin, durant l’annonce de ses résultats, Netflix est revenu sur le contexte géopolitique particulier dans lequel se trouve le monde à l’heure actuelle. S’il n’est pas aisé de trouver un lien entre les affaires d’une plateforme de streaming et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, cette dernière a bel et bien un impact sur Netflix.

Avec la crise énergétique causée par la guerre en Ukraine, l’euro a perdu de sa valeur face au dollar américain. Netflix tire en effet 60% de son chiffre d’affaires de ses revenus internationaux. Avec un dollar américain fort, ces revenus baissent. Les différentes hausses d’intérêt introduites par la Fed pour contrer l’inflation américaine n’aident pas non plus. « L’appréciation du dollar américain (USD) par rapport à la plupart des autres devises depuis notre rapport de résultats d’avril est la principale raison de la variation de nos prévisions de revenus », peut-on lire dans la lettre aux actionnaires. Ainsi, en excluant l’impact des devises étrangères, la progression des revenus de Netflix pour le second trimestre s’élève en effet à 13% et non à 9%.

La société a conclu en insistant sur le fait qu’elle continuerait de se concentrer sur son contenu pour attirer et fidéliser les abonnés, notamment sur les films à gros budgets et la publication de l’ensemble des épisodes d’une nouvelle saison pour ses séries.

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