Un météore a embrasé le ciel le jour du Nouvel An… Et personne n’a rien vu

Ce devait être impressionnant : le premier jour de l’an, une banlieue de Pittsburgh, en Pennsylvanie a été littéralement secouée par une détonation. Celle-ci ne peut s’expliquer que par la chute d’une météorite, qui a explosé au-dessus de la ville dans une boule de feu qui, contre toute attente, est passée totalement inaperçue.

La banlieue de Pittsburgh, Pennsylvanie, un 1er janvier : tout le monde se remet tranquillement des festivités de la veille, quand une détonation retentit. Pas un pétard du réveillon parti avec un temps de retard, ni même un coup de feu, mais, selon les témoins, un bruit sourd qui a fait vibrer les maisons à travers plusieurs quartiers, alarmant les gens et terrifiant les animaux de compagnie. Pourtant, aucun orage ni aucune activité sismique n’a été détecté dans la zone.

Un caillou d’une demi-tonne

L’explication à cet étrange phénomène n’a été fournie qu’un peu plus tard et, contre toute attente, elle provient de la Nasa’s Meteor Watch, l’organisme de l’agence spatiale américaine chargée de répertorier les objets célestes qui s’égarent dans notre champ gravitationnel. Car c’est plus que vraisemblablement ce qui a provoqué le blast de Pittsburgh : une météorite qui s’est désagrégée au-dessus de la ville, jusqu’à exploser sous la pression et la chaleur que lui a fait subir notre atmosphère, a confirmé l’observatoire sur les réseaux sociaux ce lundi.

Et le croiseur stellaire devait atteindre une taille respectable: « Si nous faisons une hypothèse raisonnable quant à la vitesse du météore (45 000 mph ou 72 400 km/h), nous pouvons estimer la taille de l’objet à environ un mètre de diamètre, avec une masse proche d’une demi-tonne », a déclaré l’agence. Un objet assez gros pour que ses derniers instants s’entendent et se voient de loin : en plus du blast de l’explosion, ce météore a dû disparaitre dans un flash qui a pu atteindre 100 fois la luminosité de la Lune dans notre ciel.

Perdu dans les nuages

Sauf que personne n’a rien vu, ou presque. La chute d’un astéroïde a bel et bien été confirmée par des images satellites provenant du Comté de Washington, dans l’Oregon, à l’autre bout du pays, qui attestent d’un phénomène lumineux un peu avant 11h30 ce samedi qui a été attribué à l’entrée dans l’atmosphère d’un météore. Mais quand celui-ci s’est désagrégé au-dessus de la Pennsylvanie, le ciel était tellement couvert que le phénomène, qui devait être impressionnant, est totalement passé inaperçu, si l’on omet la détonation qui a interpellé les résidents de Pittsburgh. Tout au plus, certains Américains dans les États voisins auraient aperçu un flash au loin, sans faire tout de suite le lien avec un événement céleste, selon The Guardian. Certains pensaient carrément à un usage inconsidéré de dynamite.

Cette histoire est frustrante pour les astronomes, mais elle souligne aussi à quel point les phénomènes spatiaux peuvent s’inviter dans notre vie quotidienne. On se souviendra du superbolide de Tcheliabinsk, un météore qui a traversé le ciel au-dessus de cette ville russe le 15 février 2013. D’un diamètre de 15 à 17 m et d’une masse estimée à 12 000 tonnes, le bolide s’est fragmenté dans l’atmosphère, entre 40 et 20 kilomètres d’altitude. Le phénomène a libéré une énergie estimée à 440 kilotonnes de TNT, environ 30 fois l’énergie de la bombe d’Hiroshima, créant une onde de choc qui a détruit des milliers de vitres et de fenêtres de la région, et blessé ainsi près d’un millier de personnes.

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