Transfert de patients, réseaux d’experts, vaccins… L’UE se coordonne face à la seconde vague

Ce jeudi, les 27 dirigeants de l’Union européenne ont organisé une vidéoconférence pour discuter de la nouvelle vague de coronavirus qui touche l’Europe. Ils se sont accordés sur une enveloppe de 220 millions d’euros pour transférer des patients atteints du Covid-19 à travers les frontières.

En mars et avril dernier, la France et l’Italie avaient transféré certains patients atteints du Covid-19 vers l’Allemagne, la Suisse ou encore le Luxembourg, 3 pays bien moins touchés par l’épidémie. Cela avait permis de désengorger certains hôpitaux qui étaient arrivés à saturation.

Dans cette même idée, l’Union européenne a dégagé 220 millions d’euros pour réaliser des transferts dans les prochaines semaines. ‘La propagation du virus submergera nos systèmes de santé si nous n’agissons pas de toute urgence’, a déclaré la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

La France n’était pourtant pas pour cette décision, considérant que cette fois-ci, il n’y aurait pas de pays moins touchés que d’autres et qu’ils devront tous faire face à des systèmes de santé débordés. L’Allemagne, plus épargnée pendant la première vague, enregistre des nombres records de nouveaux cas de coronavirus.

Autres décisions

Lors de cette réunion, les pays ont pris plusieurs décisions au niveau de la coopération entre pays et d’une logistique européenne :

  • Les experts qui conseillent les gouvernements nationaux vont être accueillis sur une plateforme européenne afin de partager les pratiques et les connaissances.
  • La Commission va accélérer la validation des tests antigéniques, qui proposent des résultats plus rapidement que les tests PCR.
  • L’Union européenne va intensifier les discussions avec les 4 entreprises pharmaceutiques qui préparent un vaccin contre le Covid-19 (Moderna, CureVac, Pfizer/BionTech et Novavax). Trois gros accords ont déjà été convenus. Lorsqu’un vaccin sera disponible, il sera distribué à tous les pays en même temps en fonction de la taille de leur population.

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  • La passerelle d’interopérabilité pour les applications de tracing se précise. Trois pays l’ont déjà rejointe (l’Allemagne, l’Italie et l’Ireland). 19 pays, dont la Belgique, devraient y être reliés en novembre. Cette passerelle permettra que deux personnes, venant de deux pays différents, avec deux applis de tracing différentes, puissent se connecter si elles restent en contact rapproché pendant un certain laps de temps.
  • Un formulaire pour les voyageurs aériens, semblable au Passenger Locator Form en Belgique, va être créé au niveau européen avant la fin de l’année.

Le but de ces décisions est de créer une véritable coopération entre les pays sur la gestion de la pandémie. Les pays veulent à tout prix éviter les divisions qu’ils ont connues au début de la pandémie, lorsque des ressources médicales étaient rares et que chaque pays devait se battre pour obtenir des masques, des gants ou encore des respirateurs pour leur service de santé.

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