Papiers, meubles IKEA, vélos,… Voici les nouvelles pénuries qui nous pendent au nez

On n’en a pas fini avec les hausses des prix. La double crise qui touche les prix de l’énergie et du transport maritime impacte des secteurs parfois insoupçonnés.

La reprise économique qui a embrayé la fin du pic de la crise du coronavirus nous entraine-t-elle vers une crise durable des matières premières ? C’est en tout cas ce qu’on pourrait croire, au vu des prédictions alarmistes de BFM Business. La pénurie de gaz naturel et la hausse des prix de l’énergie qu’elle provoque ne serait en effet qu’un avant-goût de ce que nous réserve l’économie mondiale pour la fin de l’année et le début de 2022. Petit tour d’horizon des difficultés d’approvisionnement à venir.

Le papier. Le prix du bois est en hausse, ce qui influe directement l’un de ses principaux produits dérivés. Une hausse qui se couple aux prix très élevés du transport maritime pour résulter sur une augmentation de 30% des coûts de production du papier toilette, par exemple. Mais à terme c’est le monde de l’édition qui risque d’en souffrir le plus et qui pourrait réduire le nombre de tirages en raison de la flambée des prix.

Les meubles préfabriqués. Le géant du prêt à meubler Ikea subit aussi de plein fouet les tensions du secteur du bois et des autres matières premières, ainsi que le prix du fret. Résultat : 10% des produits de la firme sont déjà en rupture de stock.

Les vêtements et les chaussures. Le plus grand couturier du monde reste l’Asie. Or le continent est en proie à de nouvelles flambées de coronavirus qui se succèdent rapidement, de la Chine au Vietnam, ce qui impacte tout le secteur. C’est particulièrement vrai dans ce dernier pays, où des géants de l’habillage comme Nike ont largement délocalisé ces dernières années.

Les vélos. On l’ignore souvent, mais l’industrie de la bicyclette aussi repose essentiellement sur la production asiatique. Confronté à la fois aux pénuries de composants, de matières premières et à la hausse des prix du fret, le marché des deux-roues tourne lui aussi au ralenti.

Les jouets. C’est peut-être la pénurie qu’on redoute le plus : depuis cet été, les distributeurs s’alarment de possibles rayons jouets vides à l’approche des fêtes de fin d’année. Annoncée suffisamment tôt, cette crise-là au moins a pu être partiellement anticipée, selon Jacques Baudoz, PDG de JouéClub: « On a commencé il y a un an, on a anticipé un certain nombre de problèmes liés au Covid et on a anticipé les livraisons. Par rapport à la même date l’année dernière, on a environ 20% de stocks en plus dans les magasins. » Il n’empêche que tout ne sera pas forcément trouvable au pied du sapin.

Crise de l’énergie, du transport maritime et des matières premières: un cocktail dangereux, symptôme de la mondialistation.

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