Tout comme avec les prêts hypothécaires, le coût des crédits à la consommation a augmenté en raison des hausses de taux d’intérêt de la Banque centrale européenne (BCE). Pourtant, au cours du premier semestre de cette année, nous avons contracté davantage de prêts, comme le montrent les chiffres de l’Union Professionnelle du Crédit (UPC).
Malgré la hausse des taux, nous contractons davantage de crédits à la consommation

Pourquoi est-ce important ?
La BCE augmente les taux d'intérêt pour réduire l'inflation. Et cela a un impact non négligeable sur nos finances : épargner devient plus attractif, mais emprunter coûte plus cher. L'objectif est de limiter ainsi l'afflux d'argent dans l'économie, entraînant une moindre hausse des prix, voire une baisse.Le nombre de crédits à la consommation accordés au cours du premier semestre de cette année a augmenté de 9,7 % pour atteindre 393.900.
Au total, les banques ont prêté 5 milliards d’euros aux particuliers, soit 10,2 % de plus que l’année précédente.
Les prêts verts sont très populaires
Il est remarquable de constater que le nombre de crédits à la consommation a augmenté, malgré l’augmentation des taux de la BCE. L’UPC a récemment signalé que le nombre de demandes de prêts immobiliers avait chuté à son niveau le plus bas en dix ans. Mais pourquoi continuons-nous à contracter des crédits à la consommation ?
- D’abord, il y a la popularité des prêts verts. Au cours du premier semestre, les banques ont accordé 31.000 de ces prêts. C’est une augmentation de 17,5 % par rapport à l’année précédente. Comparé à il y a cinq ans, ce nombre a triplé. La valeur totale de ces prêts a augmenté de 34,2 % pour atteindre 547,8 millions d’euros.
- Ces crédits sont généralement moins chers que les prêts rénovation classiques, mais les banques exigent que vous utilisiez une partie du financement pour des projets durables.
- En raison de la crise énergétique, de nombreuses personnes ont réalisé qu’elles pouvaient réduire leur facture énergétique en rendant leur maison plus écologique.
- De plus, il y a les obligations imposées par les gouvernements. En Flandre, par exemple, si vous achetez une maison énergivore (avec une étiquette EPC E ou F), vous devez la rénover dans les cinq ans. Le score EPC doit être d’au moins D.
- L’UPC note également une forte augmentation des prêts automobiles. Les banques ont accordé 13,5 % de prêts supplémentaires pour l’achat d’une nouvelle voiture, soit un total de 63.000. Il s’agit de la première augmentation en cinq ans. Le montant accordé a augmenté de 24 % pour atteindre 1,39 milliard d’euros.
- Ici aussi, la transition verte joue un rôle crucial. « Les prix élevés des véhicules respectueux de l’environnement et de leurs accessoires essentiels, comme les bornes de recharge, constituent toujours une barrière pour beaucoup. Cependant, le crédit à la consommation comble ce fossé et facilite la transition vers le vert », explique l’UPC.
« Les prêts soutiennent la transition verte »
À noter également : Selon l’association professionnelle, le rôle des crédits à la consommation dans la société est sous-estimé. C’est pourquoi l’UPC a lancé une nouvelle campagne. L’objectif principal est de montrer comment ces prêts peuvent aider à la transition énergétique.
- « Le crédit à la consommation ne sert pas seulement de catalyseur en démocratisant l’accès à des solutions durables autrement inaccessibles financièrement, il encourage également des modèles de consommation durables », note l’UPC. En offrant des conditions avantageuses et des solutions adaptées pour les investissements verts, les membres de l’UPC encouragent les Belges à prendre des décisions respectueuses de l’environnement. Cela stimule à son tour la demande de produits et services écologiques, favorisant un marché plus durable. »
MB