L’impôt sur les plus-values augmentera la charge fiscale de nombreux investisseurs belges. Il n’est donc pas surprenant que la majorité des investisseurs prévoient d’y échapper. C’est ce que révèle le dernier baromètre des investisseurs de la grande banque ING.
Principaux renseignements
- En attendant l’élaboration finale de la taxe sur les plus-values, ING a interrogé les investisseurs sur leur perception de la taxe.
- L’enquête montre que deux investisseurs sur trois adapteront leur stratégie d’investissement pour éviter de payer l’impôt sur les plus-values.
- En outre, le baromètre ING montre que la confiance des investisseurs est tombée à son point le plus bas depuis octobre 2023.
Contexte : Le gouvernement De Wever a conclu un accord de Pâques vendredi soir. Celui-ci contient les réformes prévues dans l’accord de coalition qui ont été traduites en mesures concrètes. Il est à noter que l’impôt sur les plus-values n’est pas vraiment mentionné.
- Jan Jambon (N-VA), ministre des finances, doit encore régler les détails de l’impôt sur les plus-values. Peu après la conclusion d’un accord de coalition, il est déjà apparu que les différents partis d’Arizona ont chacun leur propre interprétation de la manière d’appliquer cet impôt.
- En outre, de nombreux investisseurs ont perdu de l’argent ces dernières semaines en raison des droits de douane imposés par le président américain Donald Trump. Les cours des actions devraient se redresser tôt ou tard. Seulement, il est à craindre que les Belges doivent bientôt payer un impôt sur les plus-values sur ces gains de récupération, car selon les plans actuels, l’impôt sera basé sur la valeur du portefeuille au 1er janvier 2026, date à laquelle la contribution dite de solidarité entrera en vigueur.
- Les experts fiscaux des partis de l’Arizona étudient les moyens d’éviter que les investisseurs aient à payer des impôts sur les plus-values de récupération. Par exemple, il serait intéressant de prendre en compte la valeur d’achat d’une action, si elle est supérieure à sa valeur au 1er janvier 2026.
- « Le ministre des finances doit encore présenter des propositions concrètes, mais une chose est claire : il n’est absolument pas question pour nous que la classe moyenne soit touchée », a déclaré Georges-Louis Bouchez, président du MR, dans une interview accordée à VTM News le week-end dernier.
Les investisseurs craignent l’impôt sur les plus-values
Dans l’actualité : Les investisseurs s’inquiètent de toute façon de l’impôt sur les plus-values. Ainsi, six personnes sur dix estiment que les impôts sur les investissements et l’épargne sont déjà trop élevés aujourd’hui, selon le baromètre des investisseurs d’ING. À peine 10 pour cent ne sont pas d’accord.
- S’ils doivent choisir entre une taxe sur la valeur du portefeuille de titres et une taxe sur le rendement, près de six investisseurs sur dix optent pour une taxe sur le rendement, un cinquième pour une taxe sur la valeur et le reste ne sait pas.
- Il est intéressant de noter que la préférence pour une taxe sur la valeur du portefeuille diminue avec l’âge : chez les investisseurs de moins de 35 ans, elle représente plus d’un tiers, tandis que chez les investisseurs de plus de 55 ans, elle tombe à 10 pour cent.
- « On peut supposer que cela s’explique par le fait que les portefeuilles les plus importants sont généralement détenus par les investisseurs les plus âgés et que les plus jeunes pensent qu’ils seront à l’abri avec cette taxe », a-t-il déclaré. La taxe actuelle sur les comptes-titres ne s’applique également qu’aux portefeuilles à partir de 1 million d’euros, un niveau que la plupart des jeunes investisseurs n’atteindront probablement pas encore », explique Peter Vanden Houte, économiste en chef chez ING Belgique.
- Par ailleurs, l’enquête de la grande banque montre que deux investisseurs sur trois adapteront leur stratégie d’investissement pour éviter de payer l’impôt sur les plus-values. Avec 77 pour cent, ce pourcentage est le plus élevé chez les jeunes investisseurs.
- « Les réponses des investisseurs indiquent que l’introduction d’une taxe sur les plus-values en plus de la taxe sur les titres, de la retenue à la source et des taxes boursières déjà existantes pourrait donner lieu à des comportements d’évitement, alors que les taxes devraient idéalement être aussi neutres que possible dans le choix des instruments d’investissement ou d’autres actifs en capital, a déclaré Vanden Houte.
Le baromètre des investisseurs tombe à son plus bas niveau depuis octobre 2023
A voir aussi : Le baromètre des investisseurs d’ING est tombé à 93 points en mars, son niveau le plus bas depuis octobre 2023.
- C’est également la première fois en 17 mois que le baromètre passe sous son niveau neutre de 100 points. Cela indique que les investisseurs belges sont plus susceptibles de considérer les développements économico-financiers avec méfiance.
- « Depuis mars, le président américain Trump est passé à la vitesse supérieure avec l’adoption de mesures commerciales restrictives. Cela a commencé à peser sur les marchés boursiers, ce qui a également mis la pression sur la confiance des investisseurs. Ainsi, 36 pour cent des investisseurs ont déclaré que leur portefeuille avait enregistré un rendement négatif au cours des trois derniers mois, contre 33 pour cent pour un rendement positif », ajoute l’économiste en chef d’ING.