Principaux renseignements
- Le président polonais Andrzej Duda cherche à obtenir une dissuasion nucléaire sous la protection des États-Unis et de la France.
- Le Premier ministre Donald Tusk étudie la possibilité pour la Pologne de bénéficier de la protection nucléaire française, en concertation avec Emmanuel Macron.
- La Pologne est confrontée à des difficultés d’accès au bouclier nucléaire français en raison de son fonctionnement indépendant.
Le président polonais Andrzej Duda préconise de renforcer la dissuasion nucléaire du pays face aux menaces russes potentielles en cherchant à se protéger sous les parapluies nucléaires français et américain. Il considère que ces approches sont complémentaires et non contradictoires. Cette initiative intervient alors que la Pologne joue un rôle de premier plan dans les dépenses de défense de l’OTAN, atteignant 4,7 pour cent de sa production économique à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le Premier ministre Donald Tusk a confirmé l’existence de « discussions sérieuses » avec la France concernant la proposition du président Emmanuel Macron d’étendre les capacités nucléaires de la France pour protéger les alliés européens. Alors que Tusk est favorable à l’exploration de cette option, Duda continue de faire pression en faveur d’un partage nucléaire avec les États-Unis, en citant l’agression russe en cours comme justification. La Pologne rencontre des difficultés pour accéder au bouclier nucléaire français, qui fonctionne indépendamment des garanties de sécurité de l’OTAN.
La plus grande force de combat de l’UE
La France se distingue au sein de l’Union européenne par le fait qu’elle est le seul État membre à posséder un arsenal nucléaire indépendant. Cela devrait contenir environ 290 ogives nucléaires, ce qui en fait l’une des quatre principales puissances nucléaires mondiales. La Pologne et le Danemark ont déjà exprimé leur intérêt pour un abri sous la protection nucléaire de la France. Cette option a fait l’objet d’un regain d’attention à la suite des avertissements des États-Unis concernant les limites potentielles des futures garanties de sécurité pour l’Europe.
Parallèlement à la poursuite des options de dissuasion nucléaire, la Pologne a considérablement développé ses capacités militaires conventionnelles au cours des dernières années. Le pays peut désormais se targuer d’avoir la plus grande force de combat de l’UE avec 200 000 hommes et vise à atteindre une armée d’un demi-million d’hommes dans les années à venir.
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