Les autorités fiscales belges ont accès à davantage d’informations sur nos actifs

Le gouvernement De Wever va développer le Point de contact central (PCC), une base de données contenant les soldes des comptes de tous les Belges. Différents organismes peuvent consulter ce registre sous certaines conditions. Par exemple, l’administration fiscale peut le faire si elle souhaite mener une enquête supplémentaire sur un contribuable.


Principaux renseignements

  • Le gouvernement fédéral va exiger des institutions financières qu’elles communiquent encore plus d’informations à la PCC. Par exemple, les soldes des comptes étrangers seront bientôt inclus dans ce registre.
  • En outre, les comptes titres et leurs soldes seront stockés individuellement, une obligation qui est également envoyée par l’Europe.
  • Les autorités fiscales obtiendront également plus d’informations sur les investissements cryptographiques. Les comptes crypto supérieurs à 10.000 euros doivent être déclarés à la PCC en vertu des nouvelles règles.

Clarification : qu’est-ce que la PCC ?

  • Le PCC est une base de données gérée par la Banque nationale de Belgique (BNB). Il a pour but de centraliser les informations relatives aux comptes financiers et aux contrats de nature financière, afin que ces données soient mises à la disposition de l’administration fiscale et de certains autres organismes, tels que les notaires, entre autres. L’administration fiscale entend ainsi lutter contre l’évasion et la fraude fiscales.
  • Depuis sa création en 2011, les décideurs politiques ont peu à peu élargi le PCC. Par exemple, depuis 2022, les banques et les assureurs doivent communiquer le solde de leurs comptes à la hotline deux fois par an. Avant ce changement, le PCC ne contenait que les numéros des comptes bancaires belges et les détails des contrats belges tels que les contrats de crédit hypothécaire.
  • Les données seront conservées dans le PCC pendant 10 ans après la clôture du compte. Après cette période de conservation, les données personnelles seront irrévocablement supprimées du registre.

Les autorités fiscales obtiennent des informations supplémentaires sur les comptes étrangers, entre autres choses

Dans l’actualité : Les partis de l’Arizona élargissent encore la PCC. De Tijd rapporte.

  • Les soldes des comptes étrangers seront également inclus dans le registre. Il s’agit d’informations que les autorités fiscales reçoivent déjà automatiquement par le biais de l’échange international de données, mais qu’elles n’ont pas encore ajoutées au PCC.
  • En outre, les comptes de titres et leurs soldes seront stockés individuellement, une obligation également imposée par l’Europe. Aujourd’hui, les banques transmettent à la PCC des informations agrégées sur les comptes-titres.
    • En désagrégeant ces données, il sera plus facile pour les autorités fiscales de vérifier si une personne possède plus d’un million d’euros sur un compte-titres, par exemple. Dans ce cas, le titulaire du compte devra payer une taxe sur les titres de 0,15 pour cent. En d’autres termes, les autorités fiscales pourront détecter plus rapidement l’évasion fiscale par le biais d’un fractionnement artificiel des comptes.
  • Enfin, les comptes crypto et les comptes de jeux en ligne supérieurs à 10.000 euros devront également être déclarés à la PCC. Denis-Emmanuel Philippe, fiscaliste chez Bloom Law, a déclaré à De Tijd que les plus-values que les investisseurs réalisent sur les placements en crypto-monnaies seront donc dans le collimateur des autorités fiscales.
    • « L’objectif ultime du fisc est évident : l’imposition des revenus des crypto-monnaies. En fonction du profil de l’investisseur en crypto-monnaies, c’est-à-dire en tant que ‘revenus divers’, à 33 pour cent, ou même dans certains cas en tant que ‘revenus professionnels’, aux taux progressifs qui peuvent atteindre 50 pour cent des plus-values réalisées sur les crypto-monnaies « , sonne-t-il.

Vers un registre du patrimoine?

Constaté : Alors que les autorités fiscales obtiennent de plus en plus d’informations sur nos données financières, la crainte d’un registre des patrimoines se fait de plus en plus sentir.

  • Bien que les autorités fiscales obtiennent de plus en plus d’informations sur nos finances, on ne peut pas encore parler d’un registre de la richesse. Un tel registre contiendrait des informations sur les biens immobiliers, par exemple. Nous n’en sommes pas encore là.
  • Toutefois, le Vooruit a discuté à plusieurs reprises d’un registre des actifs financiers. La question a été soulevée récemment lorsque les partis du gouvernement flamand ont négocié le prix journalier de la garde d’enfants. Caroline Gennez (Vooruit), ministre flamande du bien-être, a alors proposé de lier le prix payé par les parents à un test de patrimoine. Ce test porterait non seulement sur les revenus des parents, mais aussi sur les revenus du capital, tels que les dividendes. Le ministre a invoqué l’accord de coalition flamand, qui permet de tenir compte d’un « concept de revenu plus large ».
    • Vooruit a exhorté le ministre flamand des finances, Ben Weyts (N-VA), à demander à son homologue fédéral et collègue de parti, Jan Jambon, de mettre en place un tel système d’ici le 1er juillet. Bien qu’il semble peu probable que la N-VA le fasse.

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