‘Les anti-masques ont davantage tendance à avoir une personnalité asociale’

Alors que les anti-masques mettent souvent en avant leur désir de liberté et leur volonté de ne pas voir leurs contacts sociaux entravés, il apparaît qu’ils auraient davantage tendance à souffrir d’un trouble de la personnalité antisociale. Explications.

Si le port du masque tend à être de plus en plus accepté au sein de la population, certains irréductibles continuent de s’y opposer. Pas plus tard que ce week-end, quelques 200 personnes ont manifesté à Bruxelles contre les mesures sanitaires. Une partie d’entre elles remettait en cause l’obligation du port du masque.

Généralement, les anti-masques revendiquent la liberté de pouvoir choisir (ou non) de porter le masque, estimant que les masques empiètent sur les relations sociales.

Des chercheurs brésiliens des universités São Francisco (USF) et Estadual de Londrina (UEL) se sont posé une question: est-ce que des traits asociaux ont un lien avec la (non-)adhésion aux mesures sanitaires ? La réponse est oui… mais elle ne va peut-être pas dans le sens qu’on attendait.

Trouble de la personnalité antisociale

Pour mener leur étude, les chercheurs ont constitué un échantillon composés de 1.578 personnes âgées de 18 à 73 ans. Ils leur ont soumis deux questionnaires. L’un portait sur le respect des mesures mises en place pour lutter contre le coronavirus, telles que le confinement et le port du masque. L’autre avait trait à la résonance affective des participants, c’est à dire leur tendance à réagir (ou non) aux sentiments d’autrui.

Les résultats sont sans appel: les personnes hostiles aux mesures sanitaires ont davantage tendance à présenter des traits asociaux. A l’inverse, ceux qui respectent le confinement et le port du masque présenteraient des traits empathiques ‘conformes’.

Les participants qui se rapprochaient de ce premier profil ont obtenu des scores plus élevés en matière ‘d’insensibilité, de malhonnêteté, d’hostilité, d’impulsivité, d’irresponsabilité, de manipulation et de prise de risque’, des traits qui, selon l’étude, ‘sont généralement présents chez les personnes diagnostiquées comme ayant un trouble de la personnalité antisociale (TPA)’.

Que faire ?

Loin de vouloir stigmatiser les anti-masques, les chercheurs espèrent que leur étude va permettre aux autorités de prendre conscience qu’elles doivent faire preuve de davantage de pédagogie pour justifier l’instauration des mesures sanitaires.

‘Avec des dépistages qui montrent une augmentation de ces caractéristiques liées à un TPA [chez certaines personnes], des interventions peuvent être menées pour les sensibiliser davantage et les amener à respecter les mesures de confinement’, expliquent les auteurs.

En Belgique, on semble se rapprocher de plus en plus d’un reconfinement, avec un nouveau Comité de concertation prévu vendredi. Peu importe ce qu’il en ressort, il sera primordial de respecter les mesures afin d’enrayer la deuxième vague de coronavirus qui déferle sur notre pays.

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