Les Britanniques vivant en Europe devront repasser leur permis de conduire

On le sait, l’accord de retrait du Royaume-Uni de l’Union Européenne négocié par la Première ministre britannique Theresa May dans le cadre du Brexit suscite bien des polémiques outre-Manche. Une absence de ratification de l’accord par le Parlement du Royaume-Uni n’est pas à exclure, ce qui ouvrirait la voie à toutes sortes de complications.

L’une de ces complications porte sur le permis de conduire. En effet, si le Brexit devait se faire sans accord (« no-deal Brexit »), les détenteurs d’un permis de conduire britannique qui vivent en Europe devront peut-être repasser leur examen de conduite… enfin, s’ils n’auront pas eu le temps de l’échanger contre un permis de leur pays de résidence.

Echanger leur permis de conduire britannique contre un permis européen

C’est ce que l’on conseille aux ressortissants britanniques résidant dans des Etats-Membres de l’Union Européenne : échanger leur permis britannique contre un permis européen avant le 29 mars, la date officielle d’entrée en vigueur du Brexit.

Pourtant, certains sont inquiets, car un trop grand nombre de requêtes pourrait entraîner des délais de traitement, ainsi certains demandeurs pourraient ne pas recevoir leurs nouveaux permis européens à temps. Dans ce cas, il leur faudra peut-être repasser le permis dans leur pays de résidence.

Toujours dans le cas d’un Brexit dur, les Britanniques qui se rendent en Union Européenne pour une courte visite ne seraient pas non plus exempts de tracasseries concernant les permis de conduire internationaux, suivant leur pays de destination.

Les permis britanniques ne relèvent pas de la Convention de Vienne de 1968… contrairement à ceux de la plupart des pays européens

Pourquoi ? Il se trouve qu’au Royaume-Uni, les permis de conduire internationaux sont délivrés dans le cadre de la convention de Genève de 1949 ou de la convention de Paris de 1926 ; alors que pour la majorité des pays de l’Union Européenne, c’est le permis de conduire international conforme au modèle de la convention de Vienne de 1968 qui est reconnu… Certains pays reconnaissent toutefois la convention internationale de 1949 (Espagne, Chypre, Malte et Islande). La situation a de quoi plonger les vacanciers dans la confusion.

Ces difficultés concernant le permis de conduire ne sont qu’une fraction des autres risques entourant l’éventualité d’une sortie de l’U.E. sans accord : retour des frais d’itinérance mobile, problèmes juridiques, hausse des frais bancaires, frais de douane… et Brexodus potentiel.

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