Contourner l’Afrique n’était finalement pas une bonne idée pour les bateaux qui voulaient éviter le canal de Suez

27 navires ont décidé de contourner l’Afrique, via le cap de Bonne-Espérance, pour éviter les retards dus à l’embouteille dans le canal de Suez . Mais finalement, leur expédition, bien plus longue, ne leur fera pas gagner de temps. Au contraire, ils risquent même d’en perdre.

C’est l’histoire qui a fait le tour des médias et des réseaux sociaux la semaine passée. Un énorme cargo de la compagnie Evergreen s’est échoué dans le canal de Suez, bloquant la circulation navale et par la même occasion, une partie du commerce mondial.

Le déblocage du cargo a finalement eu lieu ce lundi, après près d’une semaine d’arrêt. Mais ne sachant pas combien de temps le trafic serait encore bloqué, certains bateaux ont décidé, à la fin de la semaine dernière, de faire le grand tour, par l’Afrique pour être sûr d’atteindre leur destination dans un temps défini.

Le canal de Suez qui traverse l’Égypte pour relier la mer Méditerranée et la mer Rouge. Large de moins de 350 mètres, ce petit canal voit passer, dans les temps habituels, près de 100 bateaux par jour. Il s’agit en effet de la route la plus courte pour joindre l’Asie à l’Europe.

Détour par l’Afrique

Avant la construction du canal de Suez, les navires devaient contourner l’Afrique, ce qui demandait une dizaine de jours de voyage supplémentaires. Mais au vu des difficultés pour l’Égypte de débloquer le canal, plusieurs compagnies ont décidé de faire le grand tour, en espérant arriver plus vite que les bateaux bloqués. En tout, 27 navires ont fait le trajet via le cap de Bonne-Espérance.

Mais au final, ils n’auront pas gagné de temps. Car leur arrivée à bon port se fera normalement en même temps que les autres bateaux qui ont pu traverser le canal de Suez depuis ce lundi.

Leur détour pourrait même leur provoquer du retard, car les ports européens craignent déjà l’arrivée massive de cargos, qu’ils ne pourront pas gérer. Il a donc été demandé aux bateaux passant par l’Afrique de ralentir le rythme pour arriver après le déluge de cargos. Le détour, osé, ne sera donc finalement pas payant pour ces 27 navires.

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