Bolsonaro s’en prend une nouvelle fois à la presse: « Vous êtes des salauds! »

Le président brésilien Jair Bolsonaro a été mêlé à un nouveau scandale lundi. Lors d’une conférence de presse, une journaliste qui lui avait posé une question sur le port du masque buccal a été priée de « la fermer ». Il a également qualifié la chaîne de télévision brésilienne Globo de « merde ».

« La ferme! Vous êtes des salauds! Vous faites du journalisme pourri, ce qui n’aide pas du tout. Vous détruisez la famille brésilienne, vous détruisez la religion brésilienne! », a lancé Jair Bolsonaro à une journaliste après une cérémonie militaire à Guaratingueta, dans l’État de São Paulo.

La journaliste de TV Vanguarda, qui fait partie du groupe Globo, avait rappelé au président qu’il avait été condamné à plusieurs reprises à des amendes pour avoir participé à des rassemblements sans masque buccal. Lorsqu’elle lui a fait remarquer qu’il était arrivé à la cérémonie sans masque, elle a eu droit à cette réponse: « J’arrive comme je veux, quand je veux. Je m’occupe de ma propre vie ».

« Journalistes de merde »

À ce moment-là, Jair Bolsonaro a retiré son masque et a commencé à s’emporter: « Maintenant, vous pouvez le dire dans le Jornal Nacional (le programme d’information de Globo, ndlr): Je ne porte pas de masque à Guaratingueta. T’es contente maintenant? » Mais il n’en avait pas encore fini: « Globo sont des journalistes de merde (…) Ceux qui regardent Globo sont victimes de la désinformation. Vous devriez avoir honte de faire un travail aussi minable ».

Dans une réponse, le groupe Globo a fait savoir que « ce n’est pas avec des cris ou de l’intolérance que le président va empêcher ou limiter le travail de la presse. »

« Je veux te frapper au visage »

Plus tôt ce mois-ci, Jair Bolsonaro a été condamné à une amende équivalente à 90 euros pour avoir bafoué les mesures relatives au coronavirus dans cet État en ne portant pas de masque buccal. Il avait participé à un rassemblement de motards auquel assistaient des milliers de ses partisans. Son fils et un ministre avaient également été verbalisés.

Ce n’est pas la première fois que Bolsonaro, arrivé au pouvoir en 2019, s’en prend aux journalistes. L’année dernière, le président avait déclaré qu’il aimerait « frapper au visage » un journaliste qui l’interrogeait sur une série de versements mystérieux effectués sur le compte bancaire de sa femme par un ancien policier qui aurait des liens avec la pègre de Rio de Janeiro.

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