#CRYPTORAMA? Profitons de la fête de l’Ascension pour survoler l’écosystème du bitcoin et autres jetons numériques. Bonne lecture!
1. Sortie de route pour le bitcoin à cause de Tesla
Passant de 54.000 à 51.000 $ vers 1h du matin cette nuit, le cours de la première cryptomonnaie au monde a plongé après une annonce remarquée d’Elon Musk sur Twitter. Le patron de Tesla a précisé que le fabricant de véhicules électriques abandonnait le bitcoin comme moyen de paiement. En cause, la prétendue hausse de consommation d’énergie fossile pour le minage et les transactions, particulièrement le charbon qui est responsable des pires émissions de gaz à effet de serre. ‘Une cryptomonnaie est une bonne idée à bien des égards et nous croyons que la technologie possède un avenir prometteur, mais le coût pour l’environnement ne doit pas être démesuré’, a motivé en substance Elon l’influenceur de marché crypto à ses heures perdues sur les réseaux. Il a ajouté que Tesla ne vendrait aucun bitcoin et ne les utiliserait pour des transactions seulement quand le minage serait passé à une énergie plus durable. Et de ponctuer en précisant que Tesla se penchait sur d’autres cryptomonnaies qui utilisent moins d’1% de l’énergie requise pour une transaction sur Bitcoin.
Tesla & Bitcoin pic.twitter.com/YSswJmVZhP
— Elon Musk (@elonmusk) May 12, 2021
2. Effet Musk: la cryptosphère s’enflamme instantanément
Non content de faire la pluie et le beau temps sur les cours du dogecoin, Elon Musk s’est attaqué au poids lourd de l’univers crypto en dénigrant le bitcoin. Son tweet a rapidement généré des centaines de milliers d’interactions. Et la levée de boucliers virtuels a été tout aussi spontanée et collective. Certaines personnalités de la cryptosphère n’ont pas hésité à apostropher le patron de Tesla. A l’instar de Michael J. Saylor, l’entrepreneur américain qui a cofondé et dirige MicroStrategy, un éditeur de logiciels connu pour son investissement massif en milliards de dollars dans… le bitcoin. Saylor a trouvé la sortie médiatique de Musk ‘ironique car aucune énergie supplémentaire n’est utilisée dans une transaction Bitcoin. L’énergie est utilisée pour sécuriser le réseau de cryptomonnaies, et l’impact net sur la consommation de combustibles fossiles au fil du temps sera négatif, tout bien considéré’. Autre nom bien connu du milieu, l’économiste Saifedean Ammous, auteur d’un essai considéré comme ‘la Bible de la bictoinomie’ (Bitcoin Standard), a interrogé publiquement l’incohérence du patron de Tesla et de SpaceX. ‘À moins que vous ayez également converti vos fusées et votre fabrication de batteries à des énergies plus durables, vous allez passer pour un gros hypocrite désemparé. Le monde a besoin d’une monnaie saine bien plus qu’il n’a besoin de vos fusées et de vos voitures électriques subventionnées par le gouvernement’, a taclé Ammous. D’autres comptes Twitter bien inspirés ont profité de l’opportunité pour échanger avec le magnat de Tesla. Le compte de Solana, la blockchain concurrente d’Ethereum, a ainsi subtilement indiqué que ses messages privés étaient ouverts…
76% of #Bitcoin miners use renewable energy sources. 39% of total miner energy consumption comes from renewables. The Bitcoin mining industry is one of the most renewables-focused and renewable long-term incentive-aligned industries. Sad to see you fall for the myths @elonmusk. pic.twitter.com/a5YnftkMkl
— Gabor Gurbacs (@gaborgurbacs) May 12, 2021
3. Le fisc confisquera vos cryptos si vous ne payez pas vos impôts
Ce n’est pas encore d’application chez nous mais, aux États-Unis, l’IRS (Internal Revenue Agency) est prête à saisir les avoirs des détenteurs de cryptomonnaies qui éprouvent des difficultés à payer leurs taxes. Le fisc américain envoie ainsi un signal fort pour montrer qu’il traite les actifs numériques de la même manière que tout autre type de bien. ‘L’IRS saisira cette propriété et tentera de suivre ses procédures habituelles pour la vendre et l’utiliser pour satisfaire la collecte’, a déclaré l’avocat en chef adjoint lors d’une conférence relayée par Bloomberg Law. Il convient de noter que si le fisc peut obtenir des données sur les utilisateurs de cryptos via des plateformes d’échanges telles que Coinbase ou Kraken, prouver la propriété devient beaucoup plus compliqué lorsque ces actifs sont stockés dans des portefeuilles matériels (cold wallet). Les implications fiscales des actifs numériques peuvent être l’une des raisons pour lesquelles le bitcoin ne s’est pas encore imposé comme moyen de paiement. A chaque fois qu’un BTC est converti en espèces, c’est techniquement un revenu imposable aux yeux de l’IRS et de nombreuses autres autorités fiscales dans le monde.
4. Un bond en avant pour l’achat de bitcoin en cash
C’est l’une des plus grandes entreprises de transfert de fonds dans le monde. Et elle permet désormais d’acheter et vendre du bitcoin en espèces. MoneyGram a en effet ouvert 12.000 points de vente de son réseau aux Etats-Unis pour permettre d’envoyer du cash sous forme de cryptomonnaie. Ou inversement. Ce qui élargit considérablement l’accès des consommateurs aux guichets physiques. ‘Ce partenariat innovant ouvre notre entreprise à un tout nouveau segment de clientèle, car nous sommes les premiers à lancer ce modèle de cryptomonnaie en construisant un pont pour connecter le bitcoin à la monnaie fiduciaire locale’, a déclaré Alex Holmes , CEO de MoneyGram.
5. Un nouveau jeu basé sur Ethereum par des anciens développeurs de Fortnite et Call of Duty
Le rutilant marché des NFT (jetons numériques infalsifiables) a été mis en lumière jusqu’ici par la vente d’œuvres d’art (Beeple), de résumés vidéo de la NBA (Top Shots) mais les jeux vidéos ne sont pas restés sur pause pour autant. Des titres comme Axie Infinity , The Sandbox et Sorare bénéficient déjà d’une large popularité. Mais un nouveau rival pourrait faire sensation: Big Time, un jeu d’aventure en ligne basé sur la blockchain Ethereum. Son studio de développement du même nom a récolté 21 millions de dollars pour asseoir plus confortablement les NFT dans l’économie du gaming, rapporte le site VentureBeat. Car lors de leurs quêtes ou batailles, les joueurs pourront en effet découvrir et collectionner des objets NFT, purement artistiques et ne conférant pas d’avantage dans le gameplay. Gage de qualité, ce jeune studio réunit des ‘vétérans’ du gaming passés par le développement de Fortnite, Call of Duty, League of Legends ou encore Gears of War.
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NDLR: L’article #CRYPTORAMA mêle curation et veille sectorielle; les informations y étant relayées ne reflètent donc pas forcément celles de la rédaction de Business AM.