CRYPTORAMA: des millions de bitcoiners contestés, la crypto belge durable et autres infos à ne pas manquer ce mercredi

#CRYPTORAMA? Bienvenue dans le survol quotidien de l’industrie du bitcoin et des blockchains !

1. 46 millions d’Américains détiennent du bitcoin. Ou pas

Entre exultation et incrédulité, la cryptosphère est en pleine ébullition ce matin sur les réseaux sociaux. Les esprits s’échauffent à propos d’un article de Newsweek affirmant que près d’1 Américain sur 5 possède désormais la doyenne des cryptomonnaies. Ce chiffre d’adoption surprend évidemment. Mais il convient de préciser que les données proviennent de sondages menés respectivement en janvier et en mars dernier par une entreprise spécialisée dans les investissements numériques. La taille des échantillons des deux enquêtes, bien que statistiquement valide, reste relativement petite: 1050 répondants avec des revenus supérieurs à 50.000 $ pour la première, 2184 pour la seconde. Quant aux marges d’erreur, elles s’élèvent à 3,1 et 2,1%. Rappelons enfin que la dernière enquête en date sur le sujet était celle de l’imposante plateforme new-yorkaise Gemini des frères Winklevoss. Sur base d’un échantillon de 3000 personnes sondées entre octobre et novembre, la proportion de détenteurs était estimée à 21 millions de personnes, épinglait alors le rapport State Of US Crypto.

2. Dans le Top 10 mondial dès sa création

Avec l’ambition, excusez du peu, de révolutionner Internet, de renverser ‘le monopole des Big Tech’ et d’éclipser Ethereum au passage, le protocole Internet Computer (ICP) conçu et développé pendant plus de cinq ans par la fondation zurichoise Dfinity a été rendu public ce lundi. Avec ce lancement, les développeurs ont fait la promesse d’une blockchain infinie de la taille du web, d’un logiciel autonome pour la création totalement décentralisée de sites ou applications. Promesse prise au sérieux par le marché puisque l’ICP, la crypto associée, s’est immédiatement installée dans le classement des dix plus grandes capitalisations au monde. Au moment de rédiger ces quelques lignes, l’Internet Computer s’échange à 338 $ pièce et sa valeur de marché pèse déjà plus de 42 milliards de dollars.

3. La meute de ‘meme-coins’ fait enrager les investisseurs

‘Les cryptomonnaies et tokens reprenant la symbolique canine du mème porté par le dogecoin attaquent le marché avec férocité. Qu’il s’agisse de projets plus établis ou de plagiats opporunistes, les SHIB, ELON et autres jetons numériques enregistrent des croissances mirobolantes. Des performances qui ‘choquent les investisseurs de valeur à travers le monde et font que de nombreux traders maximalistes du bitcoin se grattent la tête’, fait remarquer le site Cointelegraph. La fièvre acheteuse est telle que la demande parvient même à saturer des systèmes de dépôt de plateformes d’échanges aussi solides que Binance.

4. Face au risque environnemental du bitcoin, il faut des restrictions internationales

Dans un édito en faveur d’un accord mondial pour la finance durable pour assurer que tous les segments de l’activité financière restent alignés sur des objectifs climatiques plus larges, un membre du directoire de la Banque centrale européenne s’est inquiété de l’impact délétère des cryptos. ‘L’énorme consommation d’énergie et les émissions de CO2 associées de l’extraction de crypto-actifs pourraient saper les efforts mondiaux de durabilité’, alerte l’économiste Fabio Panetta, ancien directeur général de la Banque d’Italie, citant une étude de la revue scientifique Nature de 2018 soutenant que les émissions de Bitcoin pourraient pousser le réchauffement climatique au-dessus de 2°C. L’économiste enfonce le clou avec le bitcoin, insistant sur le fait que la technologie gaspille déjà plus d’électricité que les Pays-Bas selon l’indice de consommation d’électricité de Bitcoin calculé par l’Université de Cambridge (CBECI). Le membre de la BCE propose alors un tour de vis comme solution. ‘Le contrôle et la limitation de l’impact environnemental des actifs cryptographiques, y compris par la réglementation et la fiscalité, devraient faire partie du débat mondial’, ponctue-t-il sur le sujet.

5. ‘KISS <>’, la crypto belge pour financer la transition écologique et sociale mondiale

Rien à voir avec le groupe de rock des années ’70. Derrière l’acronyme K.I.S.S. se cache le leitmotiv d’une ONG belge qui veut garder le monde simple et durable (Keep It Simple and Sustainable). L’organisme à but non lucratif KISSECOLOGY a été cofondé par Benjamin Dehaut, psychopédagogue chargé de projet promouvant les nouvelles technologies dans le secteur public, et Colin Loyens, ingénieur actuellement en tant que gestionnaire d’investissement pour la Région wallonne. Partant de la plainte des gouvernements mondiaux prétextant le manque d’argent pour ne pas mener de véritables politiques écologiques et sociales, ces cofondateurs ont décidé d’employer ‘le pouvoir de la création monétaire’. Et ce, en recourant à la technologie blockchain pour créer une ‘monnaie complémentaire mondiale, créée sans dette, au service de la transition écologique et sociétale’ : le ‘KISS <> coin’. Sorte de stablecoin, la valeur du KISS est fixée à 1 Droit de Tirage Spécial (DTS), un panier de devises nationales importantes (équivalant actuellement à 1,19 euro), pour éviter notamment la spéculation.

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NDLR: L’article #CRYPTORAMA mêle curation et veille sectorielle; les informations y étant relayées ne reflètent donc pas forcément celles de la rédaction de Business AM.

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