#CRYPTORAMA? Embarquement immédiat pour de l’actu 100% crypto, avec au programme notamment des géants mondiaux des paiements qui ouvrent le monde du bitcoin à un public toujours plus grand. Bon survol !
1. ‘Nous sommes extrêmement bien positionnés’
Lors du traditionnel conference call en marge des résultats périodiques, un analyste a interrogé Al Kelly, le CEO de Visa, sur les progrès réalisés par le géant mondial des paiements dans le domaine des cryptomonnaies. C’est un segment de marché dans lequel Visa s’implique énormément, a indiqué le patron, estimant que l’entreprise n’avait manifestement pas à craindre la concurrence (poke Mastercard). Il a ensuite épinglé cinq domaines d’activité où le bitcoin et ses homologues entraient en jeu chez Visa: en permettant d’abord aux clients d’utiliser leurs cartes de crédit pour en acheter mais aussi, inversement, en offrant la possibilité aux investisseurs d’encaisser leurs gains en cryptos sur les cartes Visa; en fournissant ensuite des interfaces de programmation d’application (API) afin que les institutions financières puissent proposer des cryptos à leurs propres clients; en assurant le règlement – livraison (settlement) de stablecoins (une représentation numérique d’une monnaie à cours légal plus facile à programmer), utilisant ainsi la blockchain comme un autre moyen de paiement; et, enfin, en prenant en charge les paiements libellés en monnaies numériques de banques centrales.
2. Panique énergétique à Pékin, avec Bitcoin en coupable parfait ?
La capitale chinoise mène une enquête dans ses centres de données impliqués dans le minage de cryptomonnaies afin de mieux comprendre leur impact sur la consommation d’énergie, selon des sources consultées par Reuters. Les autorités pékinoises ont adressé un ‘avis d’urgence’ aux opérateurs de datacenters de la métropole pour les obliger, s’ils sont impliqués dans des activités de création de bitcoins et d’autres cryptos, à déclarer la part d’énergie réellement consommée. On retrouve évidemment parmi les destinataires les trois plus grands groupes télécom chinois. Les ‘mines de cryptos’ regroupent des serveurs informatiques spécialement conçus pour vérifier les transactions de certaines blockchain, telles que Bitcoin. Ce qui nécessite d’énormes quantités de puissance de calcul, et donc d’énergie. Notons néanmoins que Pékin n’est pas considérée comme un centre majeur pour ce genre d’industrie crypto, contrairement à d’autres régions du pays attrayantes en raison du prix bon marché de l’électricité. Selon le média d’État chinois PengPai (consulté via traduction), il s’agirait d’un travail de routine des autorités. Mais, poursuit le site d’info, selon le président de la China Communications Industry Association, cela annonce des restrictions futures, dans le contexte de la politique de neutralité carbone.
3. Un moyen légal et facile de contourner les banques
Puisque nombre de banques refusent que leurs clients achètent des cryptomonnaies, qu’elles jugent au mieux trop risquées, au pire criminelles, la plateforme d’échanges Coinbase propose maintenant à ses membres (américains dans un premier temps) de régler leurs emplettes en passant par PayPal. ‘Transférer de l’argent dans le monde traditionnel de la finance peut être tout sauf simple et facile. Désormais, vous pouvez financer instantanément des achats cryptographiques en quelques clics’, expose le chef de produit de Coinbase. Et ce, en utilisant les cartes de débit et les comptes bancaires liés à PayPal. Référence de l’écosystème des paiements électroniques classiques, l’écosystème des paiements, PayPal a développé les connaissances et mis en œuvre les outils appropriés afin d’assurer la transparence, la performance et la sécurité de tous les services. Pour cette nouvelle fonctionnalité, Coinbase estime aller ‘un peu plus loin pour offrir à chacun un accès facile et sécurisé à la cryptoéconomie’.
4. L’Allemagne fait la loi dans l’investissement crypto
Nos voisins germanophones sortiraient-ils l’artillerie lourde ? Une nouvelle législation allemande, votée au parlement la semaine dernière et attendue pour le 1er juillet prochain, pourrait amener jusqu’à 350 milliards d’euros de capitaux frais sur le marché des monnaies numériques, révèle le journal financier Börsen-Zeitung (consulté via traduction). Ces montants théoriques proviendront des investisseurs institutionnels dits Spezialfonds, des gestionnaires de fonds et de patrimoines, qui sous la nouvelle réglementation pourraient injecter à hauteur de 20% maximum de leur portefeuille dans la crypto. Cette manœuvre d’Allemagne, économie locomotive de l’Europe, pourrait marquer une évolution importante en faveur de l’adoption plus large de l’investissement crypto sur notre continent. Ce n’est pas le premier signal favorable en provenance d’outre-Rhin, comme le rapportait CoinDesk, la Deutsche Bank ayant annoncé en décembre passé son intention de proposer des services de dépositaire (custodian) et de courtage en cryptomonnaies à ses clients institutionnels.
5. Ethereum restera toujours bon N°2 derrière Bitcoin
Ether(eum), la deuxième plus grande cryptomonnaie en valeur de marché après le bitcoin, tutoie les sommets depuis quelques jours, à plus de 2700 $ l’unité. Mais malgré son rallye, ‘il sera toujours N° 2’, a déclaré le célèbre investisseur et télégénique juge du Shark Tank Kevin O’Leary à la chaîne CNBC. ‘Je crois simplement que Bitcoin sera toujours l’or et Ethereum l’argent. Et ce n’est pas forcément une mauvaise chose’, nuance O’Leary. Ce dernier a annoncé qu’il avait alloué 3% de son portefeuille au bitcoin après que le Canada et les régulateurs de quelques autres pays aient assoupli les restrictions sur l’achat institutionnel de la cryptomonnaies.
De nombreux partisans d’Ethereum ne partageront certainement pas l’avis de l’investisseur-vedette, soutenant volontiers que la blockchain est capable de bien plus qu’un siomple système de paiement. Ethereum, connu pour ses contrats intelligents (smart contracts), des programmes inhérents à la blockchain qui exécutent un ensemble d’instructions automatiquement, sert de base aux applications décentralisées, comme la DeFi (finance décentralisée) et les NFT (jetons non fongibles).
6. Bienvenue sur la Bitcoin Island
Sur la petite île paradisiaque de Bequia dans les Caraïbes, point de chute de célébrités, est apparue One Bequia, la ‘première communauté cryptographique au monde’ entièrement ouverte au bitcoin. Un luxueux projet immobilier du même nom devrait devenir le premier du genre dans les Caraïbes à accepter la fameuse cryptomonnaie pour la vente de propriétés. Mais, fait assez rare que pour le mentionner, il y sera également possible d’employer le bitcoin pour payer ses courses à l’épicerie, régler les notes de restaurant ou encore s’acheter des places de cinéma. Selon les promoteurs immobiliers, l’acceptation de la cryptomonnaie comme paiement ne relève pas du stratagème pour attirer l’attention des gens mais répond est de plus en plus une nécessité.
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Précédemment dans CRYPTORAMA:
- Épisode 2 – Des banques belges allergiques aux bitcoins et compagnie ; la première cryptomonnaie verte…
- Épisode 1 – Record d’altitude pour l’Ethereum; deux acteurs de la crypto dans le prestigieux Top 100 des entreprises les plus influentes de la planète du magazine Time…
NDLR: L’article #CRYPTORAMA mêle curation et veille sectorielle; les avis y étant relayés ne reflètent donc pas forcément ceux de la rédaction de Business AM.
