L’entreprise coréenne vient de publier un livre blanc sur la prochaine génération de standards pour la téléphonie mobile. Au programme : un débit de données 10 fois plus élevé que la 5G pour un temps de latence divisée par 10.
Samsung prévoit l’arrivée de la 6G pour 2028, avec une commercialisation de masse en 2030. Selon eux, il n’est donc pas trop tôt pour commencer: ‘Il faut généralement environ 10 ans entre le début de la recherche et la commercialisation d’une nouvelle génération’, explique le chef du centre de recherche sur les communications avancées, Sunghyun Choi.
Cela peut paraître rapide, alors que la 5G s’installe seulement dans nos villes. Et que l’acceptation d’une telle technologique rencontre quelques obstructions. Mais les précédentes générations ont évolué aussi rapidement, voire plus vite. La 4G, par exemple, s’est déployée massivement en Europe en 2013, soit il y a à peine 7 ans.
En débutant ses recherches dès maintenant, Samsung s’offre les chances de détenir le leadership sur la création des nouvelles normes. ‘Nous nous engageons à diriger la normalisation de la 6G en collaboration avec diverses parties prenantes dans les domaines de l’industrie, du monde universitaire et du gouvernement’ détaille l’entreprise d’électronique japonaise.
Normes
Le passage d’une génération à l’autre permet d’augmenter les capacités de la téléphonie mobile pour pouvoir maintenir le développement de nouvelles technologies. Nos smartphones actuels seraient pratiquement inutiles si nous avions maintenu la 1G des années 2000.
Pour 2030, Samsung prévoit les capacités suivantes :
- Le débit de pointe serait de 1.000 Go par seconde
- Le débit réellement accessible serait de 1 Go/s, soit 10 fois plus que la 5G
- La vitesse de latence serait de 100 microsecondes, soit 10 fois moins que la milliseconde nécessaire à la 5G.
Cette capacité et cette rapidité de chargement vous semblent pour l’instant fort peu utiles. Mais pour Samsung, la 6G aura toute son utilité en 2030, notamment pour permettre la lecture de vidéos en 16K en réalité virtuelle, la démocratisation des hologrammes ou encore améliorer la réalité augmentée. Mais en attendant cet avenir encore plus technologique, c’est aujourd’hui au tour de la 5G de se développer, si ses détracteurs n’en viennent pas à bout.