Tous les indicateurs au vert pour débuter le déconfinement, excepté le nombre de tests

La tendance positive semble se confirmer ces derniers jours. Tous les indicateurs permettant de suivre l’évolution de la maladie sont en baisse. De bonne augure pour le déconfinement.

Les chiffres de ces 24 dernières heures

  • 123 nouveaux patients ont été hospitalisés alors que 65 ont pu sortir. Ce qui porte le nombre de lits occupés à 3976, dont 876 en unités de soins intensifs (- 27).
  • 134 décès ont été annoncés ce matin. 67 ont eu lieu à l’hôpital, 64 dans les maisons de repos. Parmi les décès en maison de repos, 80 % avaient été testés positifs au covid-19.
  • Depuis le début de l’épidémie en Belgique, 7331 personnes sont décédées de cette maladie, dont 46 % à l’hôpital et 53 % en maisons de repos.
  • Sur les 6162 tests effectués hier, 647 nouveaux cas ont été confirmés dont 316 par les canaux habituels et 331 via la plateforme mise en place pour les maisons de repos.

Analyse

La tendance générale est positive. Que ce soit les hospitalisations ou les décès, ils sont tous deux en baisse depuis quelques jours. Les unités de soins intensifs sont aussi de moins en moins surchargées.

Pour les experts du SPF Santé publique, cette tendance positive est encourageante pour la sortie progressive du confinement. Cependant, comme le rappelle Benoît Remacker, ce n’est pas parce que les hospitalisations diminuent que le virus a disparu. Il faut donc continuer à se battre contre cet ennemi invisible.

Pour le nouveau porte-parole interfédéral Yves Van Laethem, il faudra surtout faire attention aux personnes les plus vulnérables, c’est-à-dire les personnes de plus de 65 ans ou celles qui ont des pathologies concomitantes telles que le diabète, l’hypertension ou les troubles vasculaires. Ces personnes doivent donc continuer à se protéger le plus efficacement possible. Mais le reste de la population doit aussi continuer à mettre en pratique les mesures de sécurité comme la distanciation sociale, le port du masque et le lavage régulier des mains pour éviter de contaminer ces personnes à risque. Et ce même après la fin du confinement.

Toutefois, parmi tous ces chiffres rassurants, il y en a un qui continue de poser problème: le nombre de tests.

Nous sommes encore loin des 10.000 tests annoncés il y a plus d’un mois et encore plus loin de la barre des 25.000 tests promise par le gouvernement pour sortir du confinement.

Selon le ministre De Backer, les critères de sélection étaient trop restrictifs. Ils ont été élargis vendredi dernier et pourtant, le nombre de tests stagne toujours. De nouvelles explications de la part du gouvernement vont être nécessaires, car la date du 4 mai approche à grands pas. Le monde des laboratoires universitaires a en tout cas montré son mécontentement.

Masques en tissu

Lors de la conférence de presse du Conseil de sécurité, le port du masque a été vivement conseillé dans la population et deviendra même obligatoire dans les transports en commun. Mais faute d’un nombre suffisant de masques jetables, les citoyens ont commencé à confectionner des masques en coton. Leur efficacité est cependant de plus en plus contestée.

Pour Yves Van Laethem, infectiologue, ces masques ne posent aucun problème pour la population. D’une part, ces masques doivent principalement servir à éviter de respirer par le nez ou par la bouche les petites gouttelettes qui sont expulsées par le corps quand nous parlons, nous toussons ou nous respirons. D’autre part, ils doivent convenir à une population qui n’a pas l’habitude de porter un masque. Ils doivent donc être agréables à porter et permettre de respirer normalement. Ainsi, nous n’y touchons pas.

Un masque fabriqué avec plusieurs couches de coton rassemble ces deux conditions. De plus, il peut être lavé à 60 °C, ce qui permet de tuer les germes. D’autres matières plus sensibles ne le permettent pas.

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