Tests encore et toujours insuffisants: les explications du ministre De Backer (Open VLD)

26 mars: le gouvernement annonce la possibilité de réaliser 10.000 tests par jour ‘voire bien plus’. Près d’un mois plus tard, mardi 21 avril, la Belgique en effectuait seulement un peu plus de 5.000… La moyenne des tests quotidiens reste donc très faible.

Interrogé à la Chambre, Philippe De Backer (Open VLD), le ministre responsable de l’approvisionnement en tests, masques et matériel médical, est fusillé de questions.

Il pointe du doigt les experts: ‘Si on n’est pas à 10.000 tests par jour, c’est parce qu’il n’y a pas assez d’échantillons qui rentrent. La faute aux critères des experts qui ne sont pas suffisamment élargis, et il y a des retards dans la collecte.’

Un peu plus tard, il a précisé son propos sur le plateau de CQFD sur la RTBF: ‘On est capable de fournir 10.000 tests par jour, mais il y a deux problèmes. Premièrement, les critères permettant d’être testés: il s’agit en priorité des patients hospitalisés et de ceux qui ont les symptômes Covid, mais nous sommes occupés à élargir ces critères.’ Il en va de même dans les maisons de repos.

Le ministre pointe ensuite les ressources qui permettent la collecte et l’analyse de ces tests, mais il se montre toutefois positif: ‘Avec tous les labos cliniques, les hôpitaux, le consortium d’universités et de biotech, on est aujourd’hui capable de faire monter en puissance les capacités de testing PCR (contamination à un instant t).’

L’objectif est toujours le même: à terme, ‘toute personne présentant des symptômes grippaux sera bientôt testée’, affirmait mardi le ministre sur Radio 1 (VRT).

Tests d’immunité

On sait qu’en parallèle des tests PCR, des tests d’immunité doivent aussi être effectués. Ils mesurent la réponse des anticorps face au covid-19, sans toutefois garantir une immunité à 100%.

Sur ces tests dits sérologiques, le ministre vise pour le moment un public moins large: ‘Par exemple, parmi le personnel des hôpitaux, des maisons de repos, ou des cabinets médicaux, pour voir s’ils ont été contaminés et s’ils ont développé une immunité.’

Après quelques tergiversations politiques, la société liégeoise ZenTech a été autorisée par le fédéral à fournir ces tests sur notre territoire. La biotech pourrait en produire jusqu’à 5 millions et fait l’objet d’un intérêt international.

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