Apple a perdu bien plus que Meta en 2022 : plus de 840 milliards de dollars de valeur marchande

Si c’est la descente aux Enfers de Meta qui a surtout retenu l’attention l’année dernière, avec une chute de plus de 60 % de sa capitalisation boursière, un géant de la tech soi-disant épargné a en réalité perdu beaucoup plus en valeur marchande.

Pourquoi est-ce important ?

L’année 2022 a été marquée par des perturbations macroéconomiques auxquelles le secteur de la tech n'a pas échappé. Bon nombre d’entreprises technologiques ont ainsi été contraintes de revoir leurs objectifs et leurs ambitions à la baisse, mais aussi de licencier en masse. Seul Apple semblait faire exception, mais quand on y regarde de plus près, 2022 a été tout aussi difficile pour la firme de Cupertino.

L’actualité : Apple et Amazon ont chacun perdu plus de 830 milliards de dollars de valeur marchande en 2022, faisant de ces deux entreprises, les plus grandes perdantes du secteur.

  • C’est d’autant plus surprenant pour Apple, car ce dernier était considéré comme une exception, l’une des rares entreprises de la tech à s’en sortir pas trop mal, malgré le contexte macroéconomique.

Le détail : une impression donnée par le fait que la firme de Cupertino n’a perdu « que » 33 % de sa valeur en 2022, contre 49 % pour Amazon, 65 % pour Meta ou encore 63 % pour Tesla (Tesla).

  • Sauf que ces 33 % représentent en réalité plus de 846 milliards de dollars de capitalisation boursière – la valeur combinée de toutes les actions d’une entreprise.
    • Apple a brièvement valu 3.000 milliards de dollars en janvier 2022, après une année de tous les records.
    • Aujourd’hui, l’entreprise est passée sous la barre symbolique de 2.000 milliards de dollars de valeur marchande. La dernière fois remontait à mai 2022.
  • Amazon a perdu presque autant qu’Apple, 834 milliards de dollars, mais comme l’entreprise valait moins en début d’année, l’effondrement est plus impressionnant (-49 %).
  • En comparaison, Meta n’a perdu « que » 600 milliards de dollars de capitalisation boursière en 2022. Elle vaut aujourd’hui environ 327 milliards de dollars.

Apple reste une exception

Si la firme de Cupertino a également souffert du contexte macroéconomique – hausse des taux d’intérêt, inflation généralisée et les craintes de récession –, Apple a en réalité évité une chute de ses bénéfices. C’est pourquoi l’entreprise ne s’est pas effondrée autant que ses consœurs. Reste que le géant technologique a fait face à des difficultés qui lui étaient propres.

  • La popularité de ses derniers produits sortis a été remise en question.
  • La production et les expéditions d’iPhone 14 ont été perturbées en raison des perturbations liées au coronavirus en Chine, à un moment où Apple fait habituellement une part importante de ses ventes, à savoir les fêtes de fin d’année.

Plus généralement, l’inflation généralisée pousse une partie des consommateurs à reporter l’achat de produits onéreux, tels qu’un iPhone. Une situation qui pourrait perdurer en 2023, de sorte qu’Apple pourrait ne pas remonter la pente de si tôt.

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