La solution aux désagréments des voyages spatiaux pourrait se trouver dans un tout petit poisson

Le poisson-zèbre est un petit poisson très apprécié par les amateurs d’aquarium privés. Mais il est aussi intéressant pour les chercheurs. En effet, nous partageons avec ce poisson 70% de notre ADN. Récemment, une équipe de scientifiques s’est penchée sur une spécificité de cet animal : la torpeur. Et cela pourrait bien nous aider à voyager vers d’autres planètes.

Les voyages spatiaux sont très éprouvants pour le corps humain. La microgravité cause beaucoup de problèmes de santé allant de la perte de masse musculaire à une perte de la vue. En outre, dans l’espace, loin du champ magnétique de la terre, les humains sont également plus exposés aux rayons cosmiques. Ce rayonnement est très dangereux pour notre cœur et peut provoquer, dans certains cas, un arrêt cardiaque.

Avec l’augmentation des voyages spatiaux dans les prochaines années, et peut-être une colonisation de Mars, de nombreux scientifiques cherchent une manière de nous éviter tous ces problèmes de santé. Une équipe de l’Institute for Global Food Security de l’université de Belfast au Royaume-Uni pense avoir trouvé la solution dans le poisson-zèbre.

La torpeur

Ce petit poisson, qui possède une ressemblance génétique étrange avec les humains, est capable de se placer dans une sorte d’hibernation – la torpeur – lorsque sa vie est en danger. Il s’agit d’un sommeil très profond dans lequel l’activité normale du corps est au ralenti. Pas besoin de manger, de boire ou de respirer. Les fonctions vitales et cérébrales vont au ralenti ce qui leur permet d’être protégés dans un environnement hostile.

Les scientifiques ont voulu savoir si la torpeur pouvait protéger des rayons cosmiques. Ils ont donc exposé deux groupes de poissons à un niveau de rayonnement proche de celui auquel les astronautes s’exposent dans l’espace. Le premier groupe était réveillé et le second était en état de torpeur.

Résultat: les poissons réveillés ont montré des signes de stress oxydatifs et un arrêt du développement cellulaire, tandis que les poissons endormis bénéficiaient d’une sorte de protection contre les rayons.

‘Nos résultats révèlent que, grâce à la torpeur induite, le poisson-zèbre a montré qu’une réduction du métabolisme et de la concentration d’oxygène dans les cellules favorise une baisse du stress oxydatif et une plus grande résistance aux radiations’, explique Thomas Cahill, étudiant au doctorat, qui a travaillé sur cette étude.

La solution pour partir ?

Les poissons-zèbres ayant un cycle du sommeil très proche du nôtre, les scientifiques pensent que plonger les humains en torpeur pourrait les protéger ‘des dommages auxquels ils sont actuellement confrontés pendant les vols spatiaux’.

Toutefois, il faut encore réussir à plonger les humains en torpeur. Beaucoup d’étude se sont intéressé à cet état et sur la manière de l’induire chez d’autres mammifères comme les souris. Mais à l’heure actuelle, les scientifiques ne savent pas exactement comment le provoquer sur l’humain. Aucune expérience n’a d’ailleurs été réalisée pour l’instant. Peu de chance donc que les astronautes en route pour la Lune en 2024 puissent en profiter.

Pour aller plus loin:

Plus