Vaccination : la troisième dose serait-elle la dernière ?

Alors que le prochain Codeco est fixé à ce vendredi et que, sans gros retournement de situation, il devrait annoncer un relâchement de la pression voire un passage du baromètre viral au jaune, plusieurs études font état de l’efficacité croissante de notre immunité.

Avec un vaccin en deux doses, puis une troisième piqure de rappel, l’organisme de la majorité des personnes résiste plutôt bien aux différents variants du coronavirus. C’est même d’autant plus le cas si le système immunitaire a fait face à une infection réelle, voire plusieurs. C’est la conclusion à laquelle arrivent plusieurs études scientifiques, citées par Le Soir : seules les personnes de plus de 65 ans devraient éventuellement bénéficier directement de l’effet d’une quatrième dose pour stimuler à nouveau leurs réponses immunitaires. Mais un booster supplémentaire devrait être inutile pour le reste de la population.

Deux Belges sur trois ont eu le rappel

De là à espérer que la dose de rappel – reçue par 61% de nos concitoyens à ce jour – soit la dernière, il n’y a qu’un pas. Le corps disposerait à ce stade de différentes lignes de défense capables ainsi de contrecarrer toutes les versions, plus ou moins discrètes, du coronavirus qui tenteraient d’infecter des cellules. « On a une librairie d’anticorps qui servent de réserve et quand un variant un peu différent surgit, les anticorps avec moins d’affinités vont réagir. C’est pour ça qu’il faut un intervalle de temps de plusieurs mois entre le deuxième et le troisième stimulus pour permettre à la réponse immunitaire de mûrir et varier », résumait Muriel Moser, immunologiste à l’ULB.

Ce n’est pas fini pour autant

Mais attention, si pour la majorité des gens la troisième dose est suffisante pour assurer les défenses, ce n’est pas pour autant que le virus cesse tout d’un coup de circuler, d’infecter, voire parfois de provoquer de graves complications pour les personnes plus fragiles. Si la majorité de la population est suffisamment immunisée, certains d’entre nous restent plus à risque que d’autres. Ce n’est donc pas une raison pour abandonner immédiatement toute règle de prudence, et ce indépendamment de ce que décide le Codeco de ce vendredi.

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