Une reprise se profile pour les coiffeurs, malgré les contre-indications des experts

Le Comité de concertation se penchera demain sur une éventuelle reprise des activités pour les métiers de contact. Une décision sur laquelle les politiques semblent aujourd’hui s’accorder, malgré l’avis des experts.

Le Premier ministre se voulait prudent lors du dernier Comité de concertation : une reprise du travail pour les métiers de contacts était envisageable à compter du 13 février, sous condition que les chiffres le permettent.

Les chiffres sont-ils suffisamment bons que pour acter cette décision? Le nombre d’admissions dans les hôpitaux est en baisse et le taux de reproduction est inférieur à 1, même si le nombre d’infections enregistrées est en augmentation. Ce chiffre est cependant peut-être directement lié aux tests qui ont été multipliés. 

  • Depuis plusieurs semaines, le MR est le plus ardent défenseur des métiers de contact. Ses partenaires de la coalition fédérale, PS et Ecolo, semblent également y être favorables.
  • Les différentes organisations telles que Voka, Unizo et NSZ se sont aussi prononcées en faveur de la réouverture des salons de coiffure.
  • Il en est de même à l’étranger. L’Autriche, par exemple, a assoupli ses  mesures et les coiffeurs ont été autorisés à rouvrir leurs salons à compter du lundi 8 février, dans des conditions très strictes.
  • Chez les néerlandophones, la ministre flamande de l’Économie Hilde Crevits (CD&V) a vivement recommandé au Comité de concertation de donner son feu vert aux professions de contact. Les partenaires flamands de la coalition, Open Vld et N-VA, soutiennent également cette initiative.
  • La plupart des experts médicaux se sont toutefois dit contre la reprise des métiers de contact en raison du risque de nouvelles infections. Mais il est peu probable que ces objections l’emportent sur les décisions politiques. 
  • En outre, l’argument du bien-être mental général a été avancé. « Le sentiment est que beaucoup de gens ont vraiment besoin d’aller chez le coiffeur », a déclaré le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke mercredi sur Radio 1, sans vouloir anticiper la décision qui sera prise demain.

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