L’outsider Javier Milei remporte les élections présidentielles : « Aujourd’hui commence la reconstruction de l’Argentine »

L’anarcho-économiste libertaire Javier Milei est le nouveau président de l’Argentine. Des heures avant que les premiers résultats soient rendus publics, son adversaire, le péroniste Sergio Massa, a reconnu sa défaite.

Pourquoi est-ce important ?

L'Argentine entre dans une nouvelle ère. Le nouveau président Javier Milei - souvent comparé à Donald Trump à l'étranger - a promis de libérer son pays du péronisme, qui a plongé plus de 4 Argentins sur 10 dans la pauvreté.

Dans l’actu : Si Milei était le candidat favori avant le premier tour, il a été surpris et largement battu il y a un mois par Sergio Massa, ministre de l’Économie du gouvernement péroniste d’Alberto Fernandez. Dimanche, Milei a pu compter sur le vote des électeurs indécis et a gagné avec près de 12% d’écart.

  • « Aujourd’hui commence la reconstruction de l’Argentine », a débuté Milei dans son discours de victoire, s’adressant à « tous les bons Argentins ».
  • « Aujourd’hui commence la fin de la décadence argentine et la fin de l’État obèse, qui sert quelques-uns, mais a plongé la masse dans la pauvreté. »
  • « Il y aura un gouvernement très restreint, qui respecte la propriété privée et garantit le libre-échange. »
  • Il a promis d’établir des relations diplomatiques avec tous les pays libres. Il a également dit – ce qui n’est pas sans importance – « que l’Argentine respecterait désormais ses engagements ».

Le « Trump sud-américain », mais sans protectionnisme

Zoom avant : Milei est un fervent défenseur de l’économie du « laisser-faire », qui identifie l’État et sa taille comme le problème central de la société. Le journal espagnol El País l’a nommé « le Trump sud-américain », mais sans protectionnisme.

  • Il veut « dollariser » l’économie. Un terme qui fait référence à l’utilisation répandue du dollar américain comme principal moyen d’échange dans un pays.
    • Une mesure qui a été mise en œuvre au Venezuela ces dernières années et a apporté une certaine stabilité et sécurité à la population locale.
    • Sous l’actuel président Fernandez, l’inflation a explosé, dépassant les 140%.
  • Milei est également connu comme un partisan du Bitcoin et d’autres cryptomonnaies. Il a ouvertement soutenu l’utilisation et l’adoption du bitcoin. Il a également loué les cryptomonnaies comme des formes alternatives d’argent qui ne sont pas soumises au contrôle central ou à l’inflation.

« Comme l’Irlande »

Zoom arrière : L’Argentine souffre depuis des décennies de mauvaise gestion économique, qui peut se résumer en un mot : « péronisme« .

  • Cela se traduit par un appareil d’État obèse, mais intouchable, combiné à l’enrichissement personnel de politiciens corrompus, un protectionnisme brutal favorisant les entrepreneurs pro-gouvernementaux, des syndicats puissants contrôlés par l’État, qui paralysent le pays à leur gré, et un pouvoir judiciaire ultra-politisé.
  • Tout cela dans un pays qui a toujours vécu au-dessus de ses moyens et qui est tombé en « défaut de paiement » jusqu’à huit fois au cours des 100 dernières années.
  • Milei a promis « d’offrir un avenir aux Argentins – malgré les énormes problèmes du pays », mais a souligné que cet avenir serait libéral.
  • Il a comparé son pays à l’Irlande et a promis que l’Argentine retrouverait sa place au sommet du monde d’ici à 35 ans, comme autrefois.

(SR)

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