Nulle part dans le monde, le travail n’est aussi lourdement taxé qu’en Belgique

Dans le monde industrialisé, la charge pesant sur le travail n’est nulle part aussi élevée que dans notre pays, selon le rapport annuel Les impôts sur les salaires de l’organisation nationale OCDE. Pour un célibataire percevant un salaire moyen, un peu plus de la moitié est consacrée aux impôts et aux cotisations sociales.


Principaux renseignements

  • Dans aucun autre pays de l’OCDE, un travailleur célibataire (sans enfant) n’est aussi lourdement taxé qu’en Belgique. Un célibataire disposant d’un revenu moyen voit 52,7 pour cent de son salaire disparaître dans les caisses de l’État.
  • La Belgique est d’ailleurs le seul pays de l’OCDE où le coin salarial (pour les travailleurs célibataires sans enfants) dépasse la barre des 50 pour cent.
  • Les travailleurs bi-actifs avec deux enfants disposant d’un revenu moyen doivent verser 36,9 pour cent de leur revenu à l’État.

Contexte : L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) calcule le coin salarial pour chacun de ses pays membres : la différence entre les coûts du travail payés par l’employeur et le salaire net laissé par le salarié.

  • Il s’agit de la somme des cotisations patronales et salariales et de l’impôt sur le revenu des personnes physiques, ce qui indique la charge qui pèse sur le travail.

Dans l’actualité : La Belgique reste la championne du monde en matière de fiscalité du travail, nous dit le rapport de l’OCDE.

  • Pour un travailleur célibataire avec un salaire moyen, le coin fiscal belge sur le travail s’est élevé à 52,6 pour cent l’année dernière. Il s’agit d’une légère amélioration par rapport à 2023. À l’époque, 52,7 pour cent des revenus disparaissaient dans les caisses de l’État belge.
    • L’OCDE considère que le salaire moyen d’un travailleur, avant impôts et cotisations, s’élève à 60.841 euros par an.
  • La Belgique est d’ailleurs le seul pays de l’OCDE où le coin salarial (pour les célibataires sans enfants) dépasse la barre des 50 pour cent. L’Allemagne (47,9 pour cent) et la France (47,2 pour cent) complètent le trio de tête des pays où le coût du travail est le plus élevé. La moyenne des pays de l’OCDE est de 34,9 pour cent. Si l’on se limite aux pays européens, ce chiffre s’élève à 41,7 pour cent.
    • Comme les années précédentes, la Colombie se distingue par un coin salarial de 0 pour cent (pour les célibataires et les couples).

Les familles avec enfants sont moins lourdement taxées

A noter : Depuis 25 ans, notre pays est en tête de la liste des pays où la charge fiscale sur le travail est la plus élevée.

  • Pour six des huit types de famille analysés par l’OCDE cette année, le coin salarial belge se situe en tête de liste. Il n’y a que pour les parents isolés et les couples avec enfants à un seul revenu que ce n’est pas le cas.
    • Les couples à deux revenus avec deux enfants, par exemple, doivent céder 36,9 pour cent de leur revenu à l’État. Ce n’est qu’en France (39,1 pour cent), en Turquie (39 pour cent), en Finlande (38,1 pour cent) et en Grèce (37,3 pour cent) que ces ménages paient des impôts encore plus élevés. La moyenne des pays de l’OCDE est de 25,7 pour cent.
  • L’étude annuelle de l’OCDE confirme (une fois de plus) que les célibataires ont la vie dure dans notre pays sur le plan fiscal. La différence notable entre les célibataires et les familles est en partie due à ce que l’on appelle le quotient conjugal. Ce système est réservé aux couples mariés et aux cohabitants légaux. Avec le système du quotient conjugal, jusqu’à 30 pour cent des revenus professionnels – avec un maximum de 13 460 euros – sont fictivement attribués à l’autre partenaire. Ainsi, une partie des revenus disparaît des taux d’imposition les plus élevés chez le partenaire qui gagne le plus et est imposée à des taux inférieurs chez l’autre.
    • Mais : l’accord de coalition stipule que les partis de l’Arizona veulent réduire de moitié le quotient conjugal d’ici 2029. L’ajustement ne s’applique qu’aux non-retraités. « Pour les retraités, nous prévoyons un scénario d’extinction à suffisamment long terme », indique l’accord.
    • En outre, une réforme fiscale devrait réduire la charge fiscale de tous les Belges qui travaillent. Il s’agit notamment d’une augmentation de l’allocation exonérée d’impôt, d’une réduction de la cotisation spéciale de sécurité sociale et d’un renforcement de la prime de travail social.

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