Moderna, Pfizer, AstraZeneca… Le point sur la course au vaccin

Moderna a confirmé mardi qu’elle entamerait bien la ‘phase 3’ des essais cliniques de son candidat vaccin avant la fin du mois, faisant ainsi de la biotech américaine la firme la plus avancée dans cette course scientifique. Mais la concurrence est sur ses talons.

Moderna a lancé les démarches pour recruter les 30.000 sujets nécessaires pour l’ultime phase de tests de son potentiel vaccin. L’essai clinique doit débuter à partir du 27 juillet. La biotech recherche spécifiquement des personnes qui présentent un risque élevé de contracter Covid-19. La technologie sur laquelle compte la firme pharmaceutique repose sur l’ARN messager, qui doit inciter les cellules à produire des anticorps, et non sur une version affaiblie ou désactivée du virus.

Concrètement, 15.000 patients recevront le vaccin et 15.000 autres un placebo. Les volontaires seront ensuite suivis pendant deux ans, ce qui veut dire que les résultats définitifs ne seront connus qu’en 2022 au plus tôt.

Le vaccin pourrait néanmoins être disponible avant cette date s’il venait à obtenir une autorisation d’urgence. Moderna a d’ores et déjà signé plusieurs accords pour sa production. Le fabricant américain Catalent le produira pour les États-Unis, tandis que les laboratoires espagnols Rovi et la firme suisse Lonza s’en chargeront pour l’étranger. Moderna table sur une production annuelle d’un milliard de doses dont le prix est estimé à 50 dollars.

Pfizer, AstraZeneca…

Mais Moderna n’est pas seule en tête de cette course au vaccin. Le géant pharmaceutique Pfizer, associé à la biotech allemande BioNTech, la talonne. La firme, qui se base sur la même technologie ARN, prévoit également de lancer la ‘phase 3’ avant la fin juillet, sans avoir toutefois communiqué une date précise.

Juste derrière Pfizer, on retrouve AstraZeneca et l’Université d’Oxford, dont le candidat vaccin devrait être testé en ‘phase 3’ dans le courant du mois d’août.

Enfin, suivent le géant Johnson&Johnson, qui planifie une ‘phase 3’ en septembre, et la biotech américaine Novavax, qui vise l’automne.

Et les laboratoires chinois

En parallèle, les laboratoires chinois sont également à pied d’œuvre. SinoVac a signé un accord avec le Brésil pour y réaliser sa ‘phase 3’, mais aucune date n’a pour l’instant été communiquée. Quant au vaccin de CanSinBio, dont la ‘phase 2’ s’est achevée en juin, il a d’ores et déjà été mis à disposition de l’armée chinoise.

Sous réserve que plusieurs autorisations d’urgence soient accordées à ces différents laboratoires, cela pourrait signifier que des centaines de millions de doses de vaccin seront vraisemblablement disponibles sur le marché d’ici l’année prochaine.

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