Le numéro un mondial du luxe LVMH et le joaillier américain Tiffany ont repoussé de trois mois la date butoir pour boucler leur rapprochement, initialement fixée à fin août, a indiqué mardi à l’AFP une source proche du dossier.
Le groupe de Bernard Arnault avait annoncé en novembre dernier qu’il allait racheter l’emblématique joaillier pour 16,2 milliards de dollars, une acquisition record dans le secteur du luxe.
La crise sanitaire ayant rendu les procédures plus longues que prévu, notamment pour obtenir l’ensemble des autorisations nécessaires, la date butoir pour boucler l’opération, fixée à fin août, a été repoussée à fin novembre, une date « technique qui ne change rien » à l’accord lui-même, a précisé une source proche du dossier, le bouclage du deal pouvant également aboutir avant cette échéance.
Contacté par l’AFP mardi matin, le groupe LVMH n’a pas souhaité faire de commentaires.
« Nous avons signé un contrat que nous respecterons », avait déclaré fin juillet au Figaro le directeur financier de LVMH, Jean-Jacques Guiony.
De son côté, le patron du joaillier américain Alessandro Bogliolo avait réitéré en juin son attachement au rachat par LVMH. Tiffany a cependant souffert de la fermeture de ses magasins en raison des mesures de confinement, enregistrant une perte nette de 65 millions de dollars entre février et avril, contre un bénéfice de 125 millions de dollars un an plus tôt.
Pour LVMH, l’acquisition de Tiffany va lui permettre de renforcer sa présence aux Etats-Unis, actuellement le deuxième marché du géant du luxe avec 24% de son chiffre d’affaires global.