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Les loyers des chambres d’étudiants augmentent moins vite que l’inflation

Les loyers des chambres d’étudiants augmentent moins vite que l’inflation
Studentenkot – Getty Images

Les étudiants qui souhaitent loger dans la ville où ils étudient paient en moyenne 6 % de plus que l’année dernière pour avoir un toit. C’est ce que révèle le Kotkompas, un rapport annuel sur le logement étudiant rédigé par le gestionnaire de biens immobiliers Diggit StudentLife et le consultant en immobilier Stadim.

Pourquoi est-ce important ?

Environ 45 % des universitaires résident dans une forme de logement étudiant. L'offre est limitée, ce qui entraîne une hausse des loyers.

L’actualité : Selon le Kotkompas, le loyer moyen d’une chambre d’étudiant est de 440 euros par mois. C’est 6 % de plus que l’année académique précédente (2021/20222).

  • Cette augmentation est toutefois moins forte que l’inflation belge, qui s’est établie à 10,63 % (en rythme annuel) en novembre.
  • En plus du loyer, une allocation pour frais est habituellement exigée, parfois avec un prix forfaitaire. Cette allocation pour charges locatives supplémentaires fluctue en moyenne entre 70 euros et 85 euros par mois. Il s’agit d’une augmentation considérable par rapport à l’année académique précédente. À l’époque, les charges locatives supplémentaires s’élevaient à 60 ou 80 euros.

Différences régionales

Les détails : Le prix d’une chambre dépend, entre autres, de la région où vous étudiez et du type de logement étudiant que vous louez.

  • Le loyer moyen est de 525 euros à Bruxelles et de 450 euros en Flandre. Les logements étudiants les moins chers se trouvent en Wallonie. Là-bas, le loyer moyen est de 400 euros.
  • Ceux qui louent un studio à Bruxelles paient en moyenne 605 euros de loyer par mois. En Flandre, ils dépensent 535 euros, et en Wallonie 460 euros. La moyenne belge est donc de 510 euros.
  • Un kot avec des installations communes, comme une salle de bains, reste l’option la moins chère. Pour une telle chambre, vous payez 360 euros en Belgique. Là encore, c’est Bruxelles qui mène la danse avec un loyer moyen de 435 euros, suivie de la Wallonie (360 euros) et de la Flandre (350 euros).
  • Dans tous les cas, il y a une augmentation des prix dans les trois régions. Elle est cependant plus prononcée en Flandre et à Bruxelles qu’en Wallonie.

Pourquoi les prix sont-ils si élevés ?

Zoom sur : L’accessibilité financière est une raison pour laquelle de nombreux étudiants n’optent pas pour un kot. Selon Diggit StudentLife et Stadim, il y a plusieurs explications au fait que la location d’un kot coûte si cher.

  • Les propriétaires voient toutes sortes de coûts augmenter, des réglementations de plus en plus strictes en matière de sécurité aux objectifs climatiques, de la hausse des prix des matières premières et des coûts de la main-d’œuvre, ainsi que des exigences opérationnelles accrues des organismes gouvernementaux. « Ces facteurs profitent sans aucun doute au bâtiment, aux propriétaires/investisseurs, aux occupants et aux résidents locaux, mais ils ont également un effet moteur sur le coût de la construction et les coûts opérationnels par la suite, ce qui se traduit par des loyers en corrélation », élaborent les deux institutions.
  • « La politique et le processus d’octroi de permis ne peuvent pas non plus échapper au débat. L’incertitude et les coûts associés aux projets de grande envergure ne favorisent pas l’ajout en douceur d’une offre supplémentaire à prix abordable », poursuivent les institutions à l’origine du Kotkompas.
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