La Russie revoit à la baisse ses prévisions de recettes pétrolières en raison de la chute des prix


Principaux renseignements

  • La Russie réduit ses prévisions de recettes pétrolières de 15 pour cent en raison de la chute des prix.
  • Le budget de l’État dépend fortement des ventes d’énergie, ce qui donne à cette révision un impact significatif.
  • Les prévisions de production de pétrole restent inchangées pour l’année prochaine, avec de légères réductions par rapport aux estimations précédentes.

Face à la baisse des prix du pétrole, la Russie a réduit ses prévisions de revenus provenant des exportations de pétrole et de gaz pour les années 2025-2027. Cette révision à la baisse a un impact significatif sur le budget de l’État, qui dépend fortement de ces ventes d’énergie.

Selon un document du ministère de l’Économie consulté par Reuters, la Russie prévoit de gagner 184,3 milliards d’euros grâce aux exportations de pétrole et de gaz cette année, ce qui représente une baisse de 15 pour cent par rapport aux 216,2 milliards d’euros attendus pour 2024 et aux estimations précédentes établies en septembre. Bien que les revenus devraient légèrement augmenter dans les années à venir, la tendance générale reflète une révision à la baisse.

L’impact sur les finances de la Russie

La dépendance des recettes du budget de l’État à l’égard des ventes d’énergie souligne la pression que ces projections révisées exercent sur les finances de la Russie. Cette situation est encore compliquée par la guerre en cours en Ukraine, qui a entraîné une augmentation des dépenses de défense.

Les prévisions antérieures concernant les prix du pétrole ont également été tempérées. Le ministère de l’économie avait déjà abaissé de près de 17 pour cent ses prévisions de prix du pétrole pour 2025, et la banque centrale russe a fait part de ses inquiétudes en avril quant à une éventuelle période prolongée de faibles prix du pétrole.

Prévisions révisées concernant la production de pétrole

À la suite de ces tendances du marché, les prix du pétrole brut de l’Oural ont atteint en avril leur niveau le plus bas depuis 2023, autour de 53 euros par baril. La semaine dernière, les prix sont restés sous 60 euros.

Outre l’ajustement des projections de revenus, le ministère a également révisé ses prévisions pour la production pétrolière russe en 2025 à 516 millions de tonnes (environ 10,32 millions de barils par jour). Cela représente une projection stable d’une année sur l’autre et une légère réduction par rapport à une estimation précédente de 518,6 millions de tonnes.

Malgré les défis posés par le conflit ukrainien, les exportations de gaz par gazoduc devraient rebondir en 2025, atteignant 89,1 milliards de mètres cubes (mmc), contre 80,6 mmc en 2024 et 69,3 mmc en 2023.

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