Les entreprises occidentales qui maintiennent leur activité en Russie dans le viseur d’Anonymous

Le groupe « d’hacktivistes » Anonymous a une nouvelle cible: les entreprises occidentales qui continuent à faire affaire en Russie. Parmi quelques grandes marques occidentales, on retrouve aussi un certain nombre d’entreprises françaises qui n’ont pas cessé totalement leur activité au nom de la protection de leurs employés.

Anonymous est une nébuleuse sans hiérarchie. Il est donc toujours difficile de voir ce groupe de hackers comme un tout, uniforme dans sa communication et ses menaces. Mais quand un compte Twitter de 300.000 abonnés qui se dit affilié au mouvement « hacktiviste » brandit une menace, les entreprises tendent l’oreille: « Nous appelons toutes les entreprises qui continuent à opérer en Russie en payant des taxes au budget du régime criminel du Kremlin : retirez-vous de la Russie ! »

Preuve que la menace est prise au sérieux, plusieurs grandes marques comme Bridgestone ont voulu calmer l’incendie en répondant directement au groupe d’hacktivistes. En effet, l’entreprise japonaise avait entretemps cessé ses activités.

Entreprises françaises

« Nous espérons que d’autres entreprises agiront comme vous », a répondu le compte Anonymous en mentionnant un tas d’entreprises comme Auchan, Decathlon, Leroy Merlin ou encore Renault.

Il est vrai que certaines entreprises françaises ont fait le choix de maintenir leur activité ou une partie de celle-ci en Russie. Les sites russes de Auchan, Leroy Merlin et Decathlon ont été piratés il y a moins d’une semaine par le collectif.

Renault a depuis cessé de faire affaire en Russie, tout comme Decathlon qui a finalement jeté l’éponge face à la pression, au contraire de Leroy Merlin. Ce site de l’université de Yale recense les entreprises ayant fait un pas de côté en Russie ou au contraire, n’ayant pas bougé d’un poil leur activité sur place. Une note de A à F leur est attribuée en fonction. Quelque 500 grandes entreprises ont quitté la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine.

Les entreprises qui restent sur place disent défendre leurs employés « pas responsables de la guerre » en Ukraine, mais craignent aussi de voir leurs biens ou enseignes confisqués, voire nationalisés.

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