Le vaccin de Pfizer/BioNtech sera produit en grande partie en Belgique

Le site de Puurs, en province d’Anvers, est un des deux sites du groupe pharmaceutique américain Pfizer choisi pour produire le vaccin actuellement en cours de développement contre la Covid-19, rapporte Belga. Pfizer, associé à l’allemand Biontech, prévoit de fournir jusqu’à 1,3 milliard de doses en 2021.

Pfizer et BioNtech ont annoncé lundi que le vaccin qu’ils ont développé contre la Covid-19 est ‘efficace à 90%’, après la première analyse intermédiaire de leur essai de ‘phase 3’, la dernière avant une demande d’homologation.

Le vaccin, qui attend encore le feu vert des autorités de santé, est toutefois déjà en cours de production à Puurs et sur le site de Pfizer à Kalamazoo, dans l’État américain du Michigan. ‘Nous avons déjà produit, sur les deux sites, des centaines de milliers de doses’, explique Koen Colpaert, de Pfizer en Belgique.

La production du vaccin a entraîné l’embauche d’environ 150 personnes supplémentaires à Puurs.

La Belgique pourra-t-elle se servir ?

Le ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, a récemment fait savoir que la Belgique avait passé commande auprès de 7 grands groupes pharmaceutiques et laboratoires: l’américain Johnson & Johnson (via sa filiale Janssen Pharmaceutica NV), l’alliance franco-britannique Sanofi-GSK, l’allemand CureVac, ainsi que le géant anglo-suédois AstraZeneca. Sans oublier les biotechs allemande BioNtech – associée à Pfizer – et américaine Moderna. Cette dernière développe également un vaccin sur base de la même technique que Pfizer.

Il faut savoir enfin que la Commission européenne était en phase de négociation pour l’achat de 200 à 300 millions de doses avec Pfizer/BioNtech en septembre dernier. A ce jour, l’accord pas été finalisé. Car la Commission attend l’avis de l’Agence européenne des médicaments (EMA).

Du côté de l’EMA, ils déclarent à l’AFP ‘avoir évalué une première série de données, issues d’études en laboratoire. L’EMA est en train d’examiner la deuxième série de données relatives à la qualité du vaccin, y compris sur ses composants et la manière dont il est fabriqué’, a-t-elle poursuivi.

‘Et de nouvelles données sur ce vaccin seront examinées de la même manière: nous n’avons pas encore pour l’heure ni reçu ni évalué les données cliniques qui émergent’, a-t-elle conclu, se refusant à commenter les annonces de Pfizer et BioNTech.

Il n’y a pas d’agenda précis pour l’avis définitif de l’EMA. Du côté politique, on espère les premiers vaccins pour le début 2021. Les États-Unis sont eux une étape plus loin, avec 1,95 milliard de dollars investis pour 100 millions de doses. Le Japon a aussi pris les devants avec une commande de 120 millions de doses du vaccin potentiel de Pfizer et BioNtech.

Au niveau européen, 3 accords ont été finalisés pour le moment : avec AstraZeneca et Johnson & Johnson pour chacun 400 millions de doses, ainsi qu’avec Sanofi-GSK, pour 300 millions de doses.

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