Le fractionnement de l’action Tesla témoigne de « l’énorme domination » du constructeur de voitures électriques

La division d’actions (splitting) prévue par Tesla – qui augmentera le nombre total d’actions en circulation tout en les rendant de facto moins chères – est une action menée par une entreprise au sommet absolu de sa puissance. C’est l’avis de Dan Ives, un analyste de la société d’investissement Wedbush. Cela incitera davantage d’investisseurs à acheter, a déclaré M. Ives dans une interview accordée à Yahoo Finance et CNN.

Lundi, Tesla a déclaré qu’elle envisageait de diviser ses actions afin de pouvoir en distribuer avec les dividendes.

Tesla a déjà procédé à un fractionnement d’actions à raison de 5 pour 1 en août 2020, et depuis, le cours de ces actions a plus que doublé. Le montant de la prochaine division n’est pas encore connu, mais le conseil d’administration a déjà approuvé la décision. C’est maintenant aux actionnaires de décider lors de la prochaine assemblée générale.

Catalyseur

« Une entreprise qui va faire sa deuxième scission en deux ans ne le fait pas parce qu’elle est en position de faiblesse. Je pense que cela montre une position de force, de confiance », a confié Dan Ives à Yahoo Finance mardi.

Si les investisseurs décident toujours d’acheter des actions d’une société en évaluant ses activités, une scission peut leur donner une raison de se lancer, a-t-il suggéré.

« Vous ne l’achetez pas à cause de la division des actions. Vous l’achetez pour la direction que vous pensez qu’elle va prendre. Mais la division des actions (…) sera un catalyseur », a soutenu M. Ives. « Je pense qu’il était intelligent de le faire ressortir afin qu’au moins pour les investisseurs, il soit transparent dans quelle direction ils vont. »

Les véhicules électriques en Europe

L’analyste de Wedbush a noté que Tesla a décollé après la dernière division, qui, en raison de la baisse du prix, a rendu le titre accessible à un plus grand nombre de personnes. « Le secteur de la vente au détail aime clairement les divisions d’actions », a-t-il souligné.

Ives est généralement optimiste à propos de Tesla, notant que la hausse des prix de l’énergie due à la guerre en Ukraine devrait être un moteur pour l’entreprise, ce qui pourrait conduire à une plus grande adoption des véhicules électriques en Europe.

L’entreprise agit également à partir d’une position très forte en termes de fabrication, estime l’analyste. Par exemple, l’entreprise a récemment ouvert une nouvelle gigafactory en Allemagne, la première en Europe. « 30% des investisseurs à qui nous avons parlé au cours des six derniers mois pensaient que Berlin n’ouvrirait jamais à cause de la bureaucratie (…). De nombreux investisseurs craignaient que [Tesla] n’ait jamais de tête de pont en Europe et que ce ne soit qu’une usine vide. »

« À l’heure actuelle, dans le domaine des véhicules électriques, du moins, c’est vraiment le monde de Tesla et tous les autres payent un loyer », ajoute l’analyste.

Valeur de marché

Le 14 mars, l’action tesla chutait de 36% par rapport au ploint le plus haut cette année le 3 janvier. Depuis lors, l’action n’a fait que progresser, récupérant les pertes des 10 premières semaines de l’année.

La valeur boursière actuelle du constructeur de voitures électriques dirigé par Elon Musk est supérieure à 1 000 milliards de dollars.

Tesla devrait publier ses ventes du premier trimestre dans les prochains jours. Les analystes estiment que les ventes mondiales atteindront près des 308 000 voitures vendues. Cela marquerait un bond de 67% par rapport au premier trimestre 2021. Soit complètement à contre-courant du reste de l’industrie automobile.

Plus