Le Danemark donne le feu vert à Gazprom pour réparer le gazoduc Nord Stream 2 endommagé

Le Danemark donne le feu vert à Gazprom pour réparer le gazoduc Nord Stream 2 endommagé
(Andrey Rudakov/Bloomberg via Getty Images)

Principaux renseignements

  • L’agence de l’énergie du Danemark a accordé à Nord Stream 2 AG l’autorisation d’effectuer des travaux d’atténuation environnementale sur le gazoduc endommagé.
  • Ces travaux visent à empêcher d’autres fuites de gaz et à installer des bouchons personnalisés à chaque extrémité ouverte du tuyau.
  • Environ 9 à 10 millions de mètres cubes de gaz naturel restent piégés dans la section endommagée de NS2.

L’agence de l’énergie du Danemark a récemment accordé à Nord Stream 2 AG, une filiale de Gazprom, l’autorisation d’effectuer des travaux d’atténuation environnementale sur le gazoduc Nord Stream 2 endommagé dans la mer Baltique. Cette décision intervient après que le gazoduc a été gravement endommagé par des explosions sous-marines en septembre 2022, entraînant de nombreuses accusations contre la Russie et une escalade des tensions entre l’Occident et Moscou.

L’agence a déclaré que les travaux visent à empêcher d’autres fuites de gaz et l’afflux d’eau de mer oxygénée dans le pipeline. Ils prévoient d’installer des bouchons personnalisés à chaque extrémité ouverte du tuyau pour atténuer ces risques. Le projet de gazoduc, d’une valeur de 11 milliards de dollars, conçu pour transporter le gaz naturel russe vers l’Allemagne, a été la source d’une importante controverse pendant des années avant sa destruction.

Changement de perspective

Au départ, les médias occidentaux ont fortement encouragé le récit selon lequel la Russie avait saboté ses propres infrastructures vitales. Cependant, des révélations récentes et un consensus croissant suggèrent d’autres scénarios, notamment l’implication de spécialistes ukrainiens ou une opération secrète de la CIA avec l’aide de la marine américaine.

Ce changement de perspective a conduit à la surprenante collaboration du Danemark avec la Russie, surtout si l’on considère les sanctions actuelles imposées par les États-Unis à la fois à la Russie et à Nord Stream 2 AG de Gazprom. L’agence danoise estime qu’environ 9 à 10 millions de mètres cubes de gaz naturel restent piégés dans la section endommagée de NS2, alors que la ligne intacte contient encore du gaz.

Situation américaine et implications

Les États-Unis maintiennent leur position contre Nord Stream 2, le considérant comme un projet géopolitique russe et s’opposant à tout effort pour le relancer. Cela soulève des questions quant à savoir si les efforts d’atténuation environnementale de la Russie sont une véritable tentative de répondre aux préoccupations en matière de sécurité ou une stratégie voilée pour éventuellement réactiver le gazoduc controversé.

Cette évolution coïncide avec une situation tendue entre le Danemark et les États-Unis concernant la souveraineté du Groenland, le Danemark cherchant à obtenir le soutien de ses alliés européens contre les menaces d’annexion du président Trump.

Implications mondiales

La France a même discuté de l’envoi de troupes au Groenland en réponse aux actions de Trump, illustrant le paysage diplomatique délicat qui entoure cette question. Dans ce contexte, la collaboration du Danemark avec la Russie sur le projet Nord Stream 2 semble particulièrement digne d’intérêt. Bien que la Maison-Blanche puisse choisir de négliger ce développement en raison de l’importance qu’elle accorde à la négociation d’une fin rapide de la guerre en Ukraine avec Moscou, l’administration américaine a des intérêts évidents dans la saga NS2 en cours et ses origines obscures.

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