Principaux renseignements
- L’UE envisage d’investir dans des infrastructures de combustibles fossiles à l’étranger, y compris dans un projet potentiel aux États-Unis.
- Des contrats à plus long terme pour le gaz naturel liquéfié (GNL) sont proposés pour stabiliser les prix du gaz et réduire la dépendance à l’égard du gaz russe.
- Le plan vise à soulager à court terme les factures énergétiques élevées tout en mettant en œuvre des réformes structurelles et en renforçant le système énergétique.
L’Union européenne envisage des changements importants dans ses politiques énergétiques, notamment des investissements potentiels dans des infrastructures de combustibles fossiles à l’étranger et des contrats à plus long terme pour le gaz naturel liquéfié (GNL). La stratégie proposée vise à atténuer les prix élevés de l’énergie qui affectent actuellement les industries et la compétitivité européennes. Ceci est rapporté par Politico.
Une fuite d’un document décrivant ces plans révèle que l’UE pourrait envisager de financer des projets à l’étranger, y compris aux États-Unis. Cette initiative coïncide avec les négociations commerciales en cours entre l’UE et les États-Unis, qui visent à conclure un accord sur l’augmentation des exportations d’énergie américaines. L’objectif de l’UE est de réduire sa dépendance à l’égard du gaz russe tout en répondant aux préoccupations de l’industrie concernant la flambée des coûts de l’énergie.
Réformes du marché de l’énergie
Le « plan d’action pour une énergie abordable » proposé, dont la publication est prévue le 26 février, met également l’accent sur l’accélération de la modernisation des réseaux électriques par le biais d’une nouvelle législation, la réduction des taxes sur l’électricité et la rationalisation des processus d’autorisation pour les technologies nucléaires émergentes. Ce plan vise à soulager à court terme les factures d’énergie élevées tout en mettant en œuvre des réformes structurelles et en renforçant le système énergétique pour prévenir les chocs de prix à l’avenir.
Toutefois, la perspective d’un financement de l’UE pour des projets de GNL soulève des inquiétudes quant à la priorité donnée à la relance économique par rapport à l’atténuation du changement climatique. Le document suggère d’explorer des « engagements contractuels à plus long terme » pour stabiliser les prix du gaz, y compris des systèmes dans lesquels l’UE ou les États membres investissent directement dans des infrastructures de GNL à l’étranger. Ce modèle rappelle l’approche du Japon, qui implique des investissements gouvernementaux dans des entreprises américaines de GNL en échange d’un accès préférentiel au gaz.
Stratégies d’investissement
Le Japon est devenu un investisseur majeur dans les projets GNL américains, apportant des milliards de dollars et important des volumes substantiels de gaz américain ces dernières années. Alors que l’UE dépend déjà du GNL américain, en particulier depuis que la Russie a restreint l’approvisionnement en gaz par gazoduc, les importateurs européens ont principalement privilégié les contrats à court terme. Cette stratégie les a toutefois exposés à la volatilité des prix.
Le plan proposé vise à changer cette situation en encourageant les engagements à long terme avec des fournisseurs fiables et en promouvant des importations à des coûts compétitifs à partir de projets GNL existants et futurs.
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