Principaux renseignements
- Meta a fait l’objet d’amendes substantielles de la part de l’UE pour des violations de la vie privée.
- Joel Kaplan s’est dit convaincu que le président Trump interviendrait en faveur de Meta s’il estimait que les réglementations de l’UE étaient injustes.
- Meta a fait appel des amendes de 1,2 milliard d’euros et de 800 millions d’euros imposées par les régulateurs européens.
L’Union européenne a imposé des amendes substantielles à Meta, la société mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, pour des violations de la vie privée. Le nouveau responsable politique de Meta, Joel Kaplan, s’est dit convaincu que le président Donald Trump se ferait le défenseur des pratiques de l’entreprise face à ce qu’il perçoit comme un traitement injuste de la part de l’UE.
Lors d’une conférence sur la sécurité à Munich, Kaplan a déclaré que Trump s’était engagé à protéger les entreprises américaines. Il a souligné que cela est particulièrement vrai lorsqu’elles font face à une injustice perçue. Kaplan a ajouté que Meta n’hésiterait pas à informer Trump dans ce cas. Il a également indiqué que les réglementations européennes pourraient dépasser le champ d’application prévu. Cela pourrait potentiellement entraîner une intervention présidentielle de la part de Trump.
Amendes élevées ces dernières années
Ces dernières années, Meta a dû faire face à de lourdes amendes de la part des régulateurs européens. Il s’agit notamment d’une pénalité de 1,2 milliard d’euros infligée par la Commission irlandaise de protection des données en 2023 pour non-respect du règlement général sur la protection des données (RGPD) et d’une amende de 800 millions d’euros imposée par la Commission européenne pour des pratiques anticoncurrentielles liées à l’intégration de sa place de marché numérique avec Facebook. Meta a fait appel de ces deux décisions.
Kaplan a servi en tant que stratège politique pour le Parti républicain.
Les remarques de Kaplan coïncident avec des changements importants chez Meta, dont beaucoup semblent alignés sur la présidence de Trump. Kaplan lui-même a été nommé directeur politique de Meta après avoir été stratège politique pour le Parti républicain après l’élection de Trump.
Après la victoire de Trump, Meta a révisé ses politiques de modération de contenu. Elle a supprimé les vérificateurs de faits indépendants. Ces vérificateurs étaient chargés de démystifier les fausses informations sur Facebook et Instagram. Meta a introduit des « notes communautaires », inspirées de X, anciennement Twitter. Cette méthode permet aux utilisateurs de vérifier les faits les uns des autres. Ces ajustements sont perçus comme des concessions aux critiques de Trump. Il appelle cela la censure sur les plateformes de médias sociaux.
Les perspectives et la désinformation varient considérablement
Kaplan a mis l’accent sur ces changements de politique lors de son discours devant les décideurs européens, en faisant valoir que les perspectives sur la désinformation varient considérablement et que l’approche de Meta aux États-Unis se concentre sur l’intégration de divers points de vue et la facilitation de l’accès à différentes sources d’information.
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