Principaux renseignements
- Les pays de l’UE ont dépensé près de 7 milliards d’euros pour le GNL russe en 2024, la France, l’Espagne et la Belgique étant en tête.
- Bien que les importations globales de GNL de l’UE aient diminué de 16 pour cent, les livraisons de GNL russe ont augmenté de 18 pour cent.
- La France, l’Espagne et la Belgique sont parmi les plus gros consommateurs de GNL russe, leurs dépenses dépassant les contributions d’aide militaire à l’Ukraine.
Malgré les efforts déployés pour réduire la dépendance à l’égard de l’énergie russe, les pays de l’UE ont collectivement dépensé près de 7 milliards d’euros pour le gaz naturel liquéfié (GNL) russe en 2024. Ces dépenses dépassent le montant de l’aide militaire accordée par certains États membres à l’Ukraine.
Un nouveau rapport de l’Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA) révèle qu’alors que les importations globales de GNL de l’UE ont diminué de 16 pour cent en 2024 en raison de l’utilisation accrue des énergies renouvelables et des politiques de réduction de la demande, les livraisons de GNL russe ont augmenté de 18 pour cent. Cette tendance témoigne d’une dépendance inquiétante à l’égard du gaz russe.
Les livraisons de GNL russe
La France est devenue le plus grand consommateur de GNL russe parmi les pays de l’UE, avec des dépenses estimées à 2,68 milliards d’euros pour la seule année 2024, ce qui dépasse le total de ses contributions d’aide militaire à l’Ukraine depuis le début du conflit (6 milliards d’euros). De même, les dépenses de l’Espagne en GNL russe (1,84 milliard d’euros) dépassent son aide militaire (570 millions d’euros) pour la même période. La Belgique présente également un schéma similaire, son terminal de Zeebrugge jouant un rôle crucial dans les opérations GNL de la Russie en recevant et en réexportant des quantités substantielles.
Dépendance
Malgré les efforts déployés pour réduire la dépendance à l’égard du gaz russe, certains pays de l’UE justifient la poursuite de leurs importations en invoquant des contrats à long terme. Cependant, la part croissante des transactions sur le marché au comptant pour le GNL russe indique son attrait pour les négociants. Le rapport de l’IEEFA suggère de donner la priorité à l’élimination progressive de ces achats non programmés.
Le Royaume-Uni constitue une exception notable, ayant réduit ses importations de GNL de 47 pour cent en 2024 et devenant la première nation européenne à interdire les importations de gaz liquéfié russe au début de l’année 2023.
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