L’app française Stop-Covid écartée du contact tracing européen, quid du projet belge?

L’Union européenne travaille sur une technologie capable de relier toutes les applications de suivi des contacts entre elles. De cette manière, l’application allemande pourra fonctionner en Italie, par exemple. Mais ce ne sera pas le cas en France. L’application Stop-Covid pour le territoire français diffère trop des autres applications nationales en Europe.

Le problème vient directement de la récolte de données. L’Allemagne, l’Italie ou encore l’Espagne ont opté pour une collecte décentralisée. Les utilisateurs recueillent les données des personnes qu’elles croisent sur leur téléphone. La France a choisi la version centralisée, où toutes les données vont sur un serveur de l’État. La plupart des pays européens se sont basés sur le code développé par Apple et Google. Mais la France a refusé, sous prétexte qu’un service aussi important et sensible ne pouvait pas être laissé entre les mains de deux membres des GAFA.

Mais c’est pourtant bien à partir de ce code, que le protocole européen va permettre de relier toutes les applications. La France — et la Hongrie, autre pays à avoir refusé le code d’Apple et Google — ne peut donc pas participer au développement d’un suivi des contacts au niveau européen. Le pays se plante lui-même une épine dans le pied, puisque depuis l’ouverture des frontières le 15 juin dernier, de nombreux étrangers circulent sur le territoire. Même quand le protocole européen sera lancé, il sera impossible pour la France de prévenir ses citoyens s’ils ont rencontré une personne infectée et les étrangers ne seront pas non plus informés d’un contact à risque.

En Belgique

L’application belge ne sera pas lancée avant septembre. Toutefois, il est bien possible qu’elle puisse être intégrée au projet européen de ‘passerelle d’interopérabilité’ pour être reliée aux autres pays. Selon les informations annoncées par le gouvernement fédéral et DevSide, la société de logiciels qui développe Coronalert, l’appli belge, celle-ci serait basée sur le même modèle que le système allemand.

Cela signifie que l’appli belge sera certainement basée sur le code d’Apple et Google et donc qu’il pourrait intégrer la technologie européenne. L’interopérabilité avec les applications étrangères ne serait pas un luxe pour notre pays. Bruxelles étant la capitale de l’Union européenne, la Belgique accueille des visiteurs étrangers tout au long de l’année.

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