JP Morgan, Citigroup et Wells Fargo vont présenter leur bulletin : peu importe, l’avenir sera rose

Dans un contexte de resserrement de la politique monétaire et de hausse des taux d’intérêt, les résultats du secteur bancaire comptent. Des résultats sans doute décevants pour le Q4, mais le secteur voit l’avenir avec optimisme.

Les résultats de JP Morgan, Citigroup et Wells Fargo sont attendus pour ce vendredi. Le contexte est connu: la banque centrale américaine (Fed) fera tout ce qui est en son pouvoir pour lutter contre l’inflation qui est grimpée à 7% le mois dernier.

Les conséquences d’une politique monétaire plus stricte sont la hausse des taux d’intérêt et des rendements obligataires. Des taux d’intérêt plus élevés profitent bien sûr aux banques, qui gagnent plus d’argent sur les prêts qu’elles accordent. C’est pourquoi, avec une forte probabilité de voir la Fed enclencher trois hausses du taux d’intérêt de référence, l’avenir s’annonce lucratif.

Mais pour l’année 2021, tout n’a pas été rose. Les prêts à la consommation ont été moindres qu’en 2020. Au Q4, les grandes banques seront affectées par cette baisse de la consommation. Et les premiers mois de 2022 ne seront pas à l’abri de l’inflation alors qu’omicron se répand.

« Le court terme apporte de l’incertitude et une certaine faiblesse quant à la trajectoire des dépenses de consommation, en raison de la période de ralentissement saisonnier et des effets potentiels de l’omicron », estime Kenneth Leon, analyste chez CFRA Research, pour Investor.com. Mais les marchés ne sont pas trop inquiets: « Nous pensons que cela pourrait être transitoire si le variant omicron peut être maîtrisé, d’autant plus que nous nous dirigeons vers la saison du printemps 2022. »

Wall Street

Plusieurs hausses d’intérêt pourraient pourtant inquiéter Wall Street. Car de meilleurs taux, cela peut signifier moins de risques à prendre pour les épargnants. Mais les marchés ne réagissent pas, ou réagissent même positivement aux annonces de la Fed. Pour une bonne raison : il n’y a pas de surprise, ces décisions étaient attendues. On sait que ce que déteste par-dessus tout Wall Street, c’est l’incertitude.

Les activités d’investissement continuent d’être soutenues. L’activité sur les marchés des capitaux propres a augmenté de 19% d’une année sur l’autre pour atteindre 1.300 milliards de dollars en 2021, marquant la période la plus forte depuis le début des records en 1980.

« Les volumes de transactions sur actions et les frais de transaction ont considérablement augmenté avec une plus grande participation des investisseurs, avec des entrées d’actions et des transactions actives de la part d’investisseurs de détail », commente Leon. Une bonne nouvelle pour les banques d’investissement.

Pour les autres grandes banques, les réserves de liquidités seront moindres. Si elles ont accumulé d’énormes réserves au début de la pandémie, c’était parce qu’elles anticipaient des défauts de remboursement de prêts. Toutes les réserves n’ont pas été épuisées, mais ont déjà été introduites dans les résultats des derniers trimestres.

Il ne faut donc pas s’attendre à des résultats mirobolants pour ce Q4, mais, vous l’aurez compris, l’avenir est plutôt serein. D’après les estimations, JP Morgan et Citigroup devraient voir leur bénéfice par action baisser, au contraire de Wells Fargo.

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