JP Morgan: ‘Ce n’est pas le bitcoin, mais bien les fintechs qui vont conduire la transformation financière’

À mesure que la valeur du bitcoin augmente, de plus en plus d’investisseurs sont convaincus que la cryptomonnaie va changer radicalement notre vie financière. Pourtant, tout le monde ne semble pas partager cette conviction.

Si vous voulez acheter un bitcoin aujourd’hui, vous devrez payer 41.000 dollars. Même si elle est en train de chuter, la valeur de la cryptomonnaie a tout de même atteint un prix record, en partie grâce à l’intérêt croissant des investisseurs institutionnels et des grandes entreprises. Par exemple, Elon Musk a récemment acheté pour 1,5 milliard de dollars de bitcoins par l’intermédiaire de Tesla. Selon le fantasque homme d’affaires, le bitcoin est l’alternative à la monnaie fiduciaire en période de taux d’intérêt bas et négatifs.

L’impact du bitcoin

Alors que l’intérêt croissant des grands investisseurs a poussé le bitcoin vers des sommets sans précédent, certains se demandent quel sera l’impact de la cryptomonnaie sur notre vie financière. Selon la banque d’affaires JP Morgan, la monnaie est actuellement beaucoup trop volatile pour être utilisée comme moyen de transaction.

Plus tôt, JP Morgan a annoncé qu’elle s’attendait à ce que le bitcoin atteigne 146.000 dollars à long terme. La banque se base sur la valeur de l’or, un métal précieux auquel le bitcoin est régulièrement comparé. ‘La valeur de l’or détenu par le secteur privé, à des fins d’investissement uniquement, est d’environ 2.700 milliards de dollars. Pour que le bitcoin atteigne cette valeur marchande, la monnaie numérique devrait valoir 146.000 dollars’, argumente-t-elle.

‘Mais même lorsque le bitcoin vaudra autant, la volatilité continuera de lui jouer des tours. Il faudra des années pour que sa volatilité s’aligne sur celle du métal précieux’, a ajouté JP Morgan.

Un rôle important pour les fintechs

La banque n’est donc pas convaincue pour l’instant que le bitcoin va déclencher une révolution financière. Selon JP Morgan, ce rôle sera joué par les fintechs, des acteurs technologiques qui se concentrent sur le secteur financier.

‘La concurrence entre les banques et les sociétés de technologie financière s’intensifie, les grandes sociétés de technologie disposant des plates-formes numériques les plus puissantes grâce à leur accès aux données des clients’, estime la banque.  ‘Cette concurrence oblige les banques à miser sur les services numériques. La bataille entre les fintechs et les banques se joue également sur le front de la réglementation’.

Les grandes entreprises technologiques comme Apple et Google ont montré davantage d’intérêt pour les services financiers récemment. Apple a lancé sa propre carte de crédit en partenariat avec Goldman Sachs, tandis que Google s’est associé à Citigroup pour proposer un compte courant.

Les banques se réinventent

Dans notre pays, les banques font tout ce qu’elles peuvent pour servir leurs clients à leur convenance. La grande banque KBC, par exemple, a déjà ajouté divers services non financiers à son application bancaire, comme Goal Alert, qui tient les fans de football informés des résultats des matchs.

Selon JP Morgan, les acteurs traditionnels pourraient bien sortir gagnants de cette compétition.  ‘Les banques ont un avantage en termes de gestion des risques et de réglementation’, dit la banque.

Quoi qu’il en soit, le secteur de la banque numérique est en hausse depuis le début de la crise du coronavirus. Les gens passent plus de temps à la maison et sont plus susceptibles d’utiliser leur smartphone ou leur PC pour effectuer leurs opérations bancaires.

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