Joe Biden: ‘La théorie économique du ruissellement n’a jamais fonctionné’

Le président a marqué ses 100 jours à la présidence par un discours devant le Congrès. Sur le plan économique, le démocrate a renoué avec une politique keynésienne de son illustre prédécesseur, Franklin D. Roosevelt. Une politique de grands travaux, en plus d’une remise en question de la taxation des plus riches.

‘Mes compatriotes américains, le ruissellement, les retombées économiques n’ont jamais fonctionné et il est temps de faire croître l’économie, pour le bas et le milieu’, a déclaré Biden, recevant des applaudissements et quelques ovations de la part des législateurs démocrates.

Le président des États-Unis fait référence à la fameuse théorie du ruissellement qui veut que l’enrichissement des plus aisés favorise la création d’emplois, et bénéficie donc à tous. Une théorie remise en cause par de plus en plus d’économistes de tous bords.

Joe Biden veut rendre ses lettres de noblesse à la classe moyenne et à la working class, délaissées selon lui au profit des ultra-riches, eux mêmes symbolisés par les géants des big tech.

Le bâtisseur

Le démocrate a préparé des enveloppes gigantesques pour relancer l’économie de son pays, comme l’a fait Franklin D. Roosevelt après la Grande Dépression. 1.900 milliards de dollars pour le plan de relance, 2.300 milliards de dollars pour reconstruire ou rénover les infrastructures (20.000 miles de route et 10.000 ponts notamment), deux enveloppes auxquelles vient s’ajouter l’American Families Plan de 1.800 milliards de dollars.

Mais ce n’est pas tout. Depuis plusieurs semaines maintenant, le président américain sait où il va aller chercher l’argent. Les plus fortunés dans le collimateur: impôt sur les revenus du capital des 500.000 familles les plus riches, imposition minimum pour les multinationales à l’échelle globale, annulation des baisses d’impôts accordées par Trump (2017) à certaines niches fiscales. Toute cette manne d’argent doit servir à financer ses plans.

Alors bien sûr, il s’agit d’ajustement à la marge. Non, les États-Unis ne vont pas mettre des bâtons dans les roues de leurs propres fleurons technologiques ou faire fuir les grandes fortunes. Mais le message est passé: l’enrichissement doit profiter à tous, et plus seulement aux fameux 1%. C’est à souligner, pour une nation comme les États-Unis.

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