Joe Biden a beau montrer les crocs, les cyberespions russes se massent aux États-Unis

Malgré les sanctions prises contre Moscou et l’appel du président américain à son homologue du Kremlin de « désamorcer » la situation, les services des renseignements russes ne lèvent pas le pied. Que du contraire.

La Russie mène actuellement une nouvelle cyber-offensive pour tenter d’infiltrer des milliers de réseaux informatiques d’entreprises, d’organisations et d’administrations sur le sol américain, relaie ce lundi le New York Times.

L’alarme a été sonnée par des responsables du groupe Microsoft et d’autres experts en cybersécurité intervenant à la Cipher Brief Threat Conference. Il s’agirait d’une importante campagne de cybersuverillance commanditée par le SVR, l’agence d’espionnage russe, qui serait notamment destinée à subtiliser des données stockées dans le cloud.

Si Microsoft a insisté sur le fait que le pourcentage d’intrusions réussies était faible jusqu’ici, le géant américain de l’IT n’a pas fourni suffisamment d’informations pour permettre d’évaluer la gravité de la situation.

Certes, ce type d’offensive cyber relève d’une certaine tradition de l’espionnage que les grandes puissances mènent les unes contre les autres. Toutefois, les experts signalent que la pratique s’est intensifiée depuis la recherche d’un vaccin contre le Covid. Et ce malgré les menaces et (légères) représailles appuyées par l’administration Biden suite au « hack du siècle », l’affaire SolarWinds.

Bouc émissaire tout trouvé

Les décideurs politiques reportent depuis la faute sur les fournisseurs de services informatiques, assurant que ces écueils auraient pu être évités si les prestataires avaient respecté les pratiques de base en cybersécurité. Les représentants du gouvernement américain ont alors fait pression pour mettre plus de données dans le cloud. Par exemple, Amazon gère le contrat cloud de la CIA.

Mais le cloud n’est pas la panacée numérique, surtout si ceux qui l’administrent utilisent une sécurité insuffisante. À ce propos, Microsoft a reporté la responsabilité sur les « revendeurs », ces entreprises qui personnalisent l’utilisation du cloud pour les clients.

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