France, Italie, Allemagne… Les contaminations flambent, les restrictions se multiplient

Alors que les nouvelles mesures sanitaires entrent en application ce lundi à Bruxelles et en Wallonie, plusieurs pays d’Europe ont aussi durci le ton face à l’impressionnante seconde vague de Covid-19 qui déferle sur le continent.

Ce dimanche, plusieurs pays européens ont enregistré un nombre record de contaminations en 24h. En France, 52.000 nouveaux cas ont été annoncés. Ils étaient plus de 21.000 en Italie et 10.000 aux Pays-Bas. Même la Belgique a dépassé son dernier record avec 17.709 personnes testées positives ce dimanche. L’Allemagne a quant à elle atteint son record vendredi et la Suède l’a enregistré samedi.

Mais la seconde vague qui frappe actuellement l’Europe concerne également une bonne partie du reste du monde. Ce samedi, l’OMS annonçait un record mondial de contaminations pour le troisième jour d’affilé. 465.319 personnes ont été déclarées positives au coronavirus dans le monde le 24 octobre. La baisse hebdomadaire du dimanche a toutefois permis de mettre fin à ce cycle infernal de records mondiaux.

Face à ces contaminations qui augmentent, tout comme les hospitalisations et les décès dans leur sillage, les pays européens ont ajouté de nouvelles mesures sanitaires aux restrictions déjà en place.

Italie

Tout comme la Belgique, l’Italie semble avoir opté pour un semi-confinement afin de limiter la propagation du virus. Ainsi, les cinémas, les théâtres, les salles de sports et les piscines ferment dès ce lundi. Le Premier ministre Giuseppe Conte n’a toutefois pas annoncé l’arrêt total de l’horeca, mais les restaurants, bars et cafés devront arrêter de servir dès 18 heures. Autant dire qu’il sera impossible pour les Italiens de prendre leur repas du soir à l’extérieur. La semaine passée, un couvre-feu avait été imposé à trois régions italiennes: le Latium, la Lombardie et la Campanie. Il sera aussi imposé en Sicile cette semaine.

En ce qui concerne l’enseignement, les maternelles et les primaires peuvent continuer d’aller à l’école, tandis que pour les secondaires et les universités, 75% des cours se feront à distance. En Belgique, les universités francophones donneront leurs cours à distance (sauf pour les stages et les travaux pratiques). Les élèves du secondaire auront aussi cours depuis la maison le 28, 29 et 30 octobre, juste avant le congé de Toussaint.

Les restrictions sont loin de plaire à une partie de la population italienne qui a décidé de protester contre ces décisions. Des manifestations ont été organisées plusieurs soirs de suite à Rome et à Milan. Mais leur lassitude face aux restrictions ne semble pas faire changer d’avis le gouvernement, qui pourrait même imposer des reconfinements locaux.

Espagne

Dimanche, le gouvernement espagnol a décrété l’état d’urgence sur tout le pays, sauf sur les îles Canaries. Selon la loi, l’état d’urgence ne peut être mis en place que 15 jours, après quoi il faut redemander une autorisation au Parlement. Le Premier ministre espagnol espère toutefois pouvoir maintenir ce niveau d’alerte jusqu’en mai. L’état d’urgence permet au gouvernement de prendre des mesures radicales sans devoir les faire voter, afin qu’elles entrent en vigueur le plus vite possible.

Un couvre-feu a d’ailleurs été annoncé. Il sera effectif entre 23 heures et 6 heures, mais les régions locales auront le droit, en fonction de leur situation épidémiologique, de changer les heures de début et de fin.

Allemagne

En Allemagne, les restrictions se font région par région. De cette manière, le port du masque a été imposé dans certaines rues de Berlin, tandis que le couvre-feu a été annulé par un juge le considérant comme anticonstitutionnel. Le marché de Noël de Francfort a été annulé et le Land de Bavière a quasiment été entièrement confiné.

Mais la population semble de plus en plus sceptique face aux mesures. Au printemps dernier, des centaines de personnes avaient manifesté en plein confinement pour récupérer leurs libertés. Ces rassemblements ont recommencé cette semaine. La Chancelière Angela Merkel a appelé les Allemands à rester chez eux et à ‘réduire les contacts’ et à ‘rencontrer le moins de monde possible’.

Dans le même temps, le ministre de la Santé, Jens Spahn, a annoncé le début de la vaccination pour janvier, février ou mars. La question est encore de savoir quel vaccin ce sera et quel sera l’ordre de priorité. L’homme politique assure qu’il est possible de vacciner toute la population en 6 à 7 mois. Mais pour cela il faut que la production des doses suive, ce qui n’est pas certain. Pour la distribution, les Länder doivent établir 60 points où les doses pourront être acheminées, stockées et administrées.

France

La France, tout comme la Belgique, ne voit pas encore les résultats des mesures sanitaires prises il y a une semaine. Un couvre-feu avait été imposé aux grandes villes du pays. Ce dernier a été étendu jeudi dernier à 30 départements supplémentaires. Au niveau national, la réduction des contacts est la mesure phare.

Dimanche, le parlement a prolongé l’État d’urgence jusqu’au 16 février, ce qui permet au gouvernement d’imposer de nouvelles mesures restrictives. Les plans pour des reconfinements locaux sont prêts, mais pour Emmanuel Macron, il est encore trop tôt pour l’imposer aux régions les plus touchées.

Australie

Alors que tout le monde se reconfine ou presque, l’Australie sort progressivement de son lockdown. Cela faisait par exemple trois mois que Melbourne était en confinement: les habitants devaient rester chez eux alors que les cafés, restaurants, commerces et salons de beauté étaient fermés. Dimanche, l’État de Victoria n’a enregistré aucun nouveau cas, l’Australie a donc décidé de lever les restrictions.

Ce pays d’Océanie a connu sa seconde vague bien avant nous. Au cours de l’été, des voyageurs qui n’avaient pas respecté leur quarantaine à l’hôtel ont propagé le virus parmi les habitants, relançant ainsi la pandémie.

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