Qui pourrait être assez fou pour remplacer Elon Musk à la tête de Twitter ? Les candidats potentiels sont nombreux

Après être resté étrangement longtemps muet, Elon Musk a annoncé qu’il démissionnerait du poste de PDG de Twitter, répondant ainsi à la volonté de la majorité – qui a répondu à son fameux sondage. Encore faut-il trouver un candidat « assez fou » pour reprendre son poste, comme l’a-t-il précisé.

Pourquoi est-ce important ?

La prise de contrôle de Twitter par Elon Musk ne s’est pas faite sans vagues. L’excentrique milliardaire a en effet rué dans les brancards en procédant à d’importants changements ; licenciements de masse, abonnement payant mis à jour, nouvelles fonctionnalités à venir et révisions critiquables des politiques de modérations, le tout accompagné de divers dérapages du principal intéressé. De quoi refroidir certains utilisateurs du réseau social, mais aussi des annonceurs de la plateforme qui restent encore aujourd’hui, la principale source de revenus de Twitter.

Dans l’actualité : après seulement deux mois à la tête du réseau social à l’oiseau bleu, Elon Musk va faire un pas de côté et laisser sa place de directeur général à un remplaçant.

Le détail : sa décision n’est pas réellement surprenante puisque le PDG de Tesla avait déjà indiqué par le passé ne pas vouloir rester à la tête de Twitter. Il occupait ce poste en attendant de trouver le candidat idéal pour le remplacer.

  • Une quête qu’il avait commencée bien avant la réalisation du sondage sur Twitter, ont indiqué des sources à CNBC.
  • L’intérêt du sondage était donc vain – à moins que Musk n’ait voulu donner l’illusion de choix aux utilisateurs de Twitter –, d’autant plus que s’il affirme vouloir céder sa place – comme il avait assuré qu’il le ferait en cas de « défaite » –, il resterait responsable « des équipes de logiciels et de serveurs ».
    • Autrement dit, il conservera une place centrale au sein de Twitter, avec un contrôle direct sur le développement de la plateforme.

Son remplaçant pourrait donc n’être qu’un homme de paille, œuvrant sous les ordres du seul et unique Elon Musk. Mais qui pourrait prendre cette place ? Les possibilités sont nombreuses.

Une liste de candidats potentiels illimitée

À noter que tenter de répondre à cette question est « un exercice inutile en raison de l’imprévisibilité et de la courte durée de chaque décision » d’Elon Musk à la tête de Twitter, comme l’a si bien souligné Bob O’Donnell, de TECHnalysis Research, rapporte la BBC. Mais voici tout de même des remplaçants potentiels.

  • Sriram Krishnan : il s’agit certainement du choix le plus évident. Technocrate indien, il a été chargé par le milliardaire de monétiser la plateforme. Il est l’un des rares employés de Twitter à avoir survécu à la prise de pouvoir de Musk. Son expérience passée au sein de Twitter, Meta et Microsoft pourrait jouer en sa faveur, de même que ses casquettes d’investisseur, technologue et ingénieur. De plus, sa vision du monde du travail, ainsi que son enthousiasme pour les technologies le rapprochent d’une certaine façon de Musk.
  • Jared Kushner : ancien conseiller présidentiel américain et gendre de Donald Trump, l’homme a récemment été aperçu aux côtés d’Elon Musk, lors de la finale de la Coupe du monde de football au Qatar. Une proximité qui laisse penser que les deux hommes pourraient en effet être proches. On notera également que l’homme est aussi un proche de la famille royale saoudienne, qui n’est autre que l’un des plus gros investisseurs de Twitter.
  • David Sacks : autre personnage proche du cercle restreint de Musk, il est également un investisseur technologique. Il a d’ailleurs été impliqué dans le lancement de PayPal, entreprise qui a fusionné avec celle que Musk avait lancée au même moment.
  • David Marcus : autre membre de la « Mafia PayPal », à l’image de Sacks, il est l’ancien président de l’entreprise de service de paiement en ligne et donc, proche de Musk. Adepte des cryptomonnaies, il était l’un des cadres supérieurs de Meta, en charge du projet de monnaie numérique Diem. Si les plans de Musk pour monétiser Twitter incluent l’intégration de cryptomonnaie, Marcus pourrait dès lors être un candidat intéressant.
  • Sheryl Sandberg : ex-cheffe de l’exploitation de Meta et ancien bras droit de Mark Zuckerberg, Sandberg est considérée comme celle qui a permis à Facebook de voir ses revenus bondir de plus de 43.000 %. Une expérience qui pourrait être particulièrement intéressante pour Elon Musk. Sans doute serait-elle capable de réitérer son exploit.
  • Jack Dorsey : qui d’autres que le cofondateur et ancien propriétaire de Twitter pourrait mieux reprendre les rênes de la société ? Ce dernier avait quitté le poste de directeur général de la plateforme en novembre 2021, sous la pression des investisseurs qui estimaient qu’il ne prêtait pas suffisamment d’attention à Twitter – reproche également fait à Musk par les investisseurs de Tesla. Il avait pendant tout un temps soutenu la prise de pouvoir de Twitter par Musk.
  • Parag Agrawal : Musk pourrait également faire appel à celui qui a temporairement remplacé Dorsey à la tête de Twitter avant sa prise de contrôle. Sous son règne, Twitter était beaucoup plus stable que sous l’ère Musk. Ce dernier pourrait faire appel à lui pour ramener de la stabilité au sein du réseau social.  
  • Edward Snowden : autre candidat potentiel – on peut en réalité faire toutes les suppositions possibles – en la personne du lanceur d’alerte Edward Snowden. Ce dernier s’est en effet porté volontaire pour reprendre le flambeau d’Elon Musk. Simple touche d’humour ou réelle candidature, difficile à dire tout de même.
    • Reste qu’il serait assez risqué pour Musk d’opter pour cette solution, cela pourrait en effet lui attirer les foudres des autorités américaines et de certains des annonceurs étant donné que Snowden est encore aujourd’hui recherché par les États-Unis pour avoir dévoilé la surveillance électrique de masse à laquelle s’était adonné Washington.

Une place enviable ?

Succéder à Elon Musk à la tête de Twitter n’offrira pas que des bénéfices. Outre le salaire et les avantages que cette place devrait offrir, la réputation du remplaçant – homme ou femme – sera forcément menacée, du fait de travailler sous les ordres de Musk, mais aussi du fait que l’entreprise est en difficulté, suite aux nombreux bouleversements rencontrés et du désenchantement des investisseurs, plus frileux à l’idée d’y mettre leurs billes.

Ils devraient négocier d’importantes incitations et garanties de pouvoir œuvrer en toute liberté, pour le meilleur de l’entreprise, sans devoir en référer à l’excentrique milliardaire. Et cela ne devrait pas être une chose aisée.

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