Dette, Afghanistan, immigration: la cote de popularité de Biden n’a jamais été aussi basse

Ces derniers mois, Joe Biden s’est retrouvé empêtré dans plusieurs dossiers très délicats. Et ses décisions n’ont visiblement pas plus à tous les Américains. Sa cote de popularité est au plus bas.

Ce mercredi, l’université Quinnipiac (Connecticut) a dévoilé les résultats de son dernier grand sondage d’opinion autour de Joe Biden. Et ils ne sont pas bons. Le président américain a obtenu un taux d’approbation de 38%. Soit le taux le plus bas dans n’importe quel sondage depuis son entrée en fonction, le 20 janvier dernier.

« Battu sur le plan de la confiance, mis en doute sur le plan du leadership et contesté sur le plan de la compétence générale, le président Biden se fait taper dessus de tous les côtés alors que sa cote de popularité continue de baisser pour atteindre un chiffre jamais vu depuis l’examen minutieux de l’administration Trump », a déclaré Tim Malloy, analyste des sondages de l’université Quinnipiac, dans un communiqué.

Il y a trois semaines, lors d’un sondage similaire réalisé par cette université, Joe Biden avait obtenu un taux d’approbation de 42%.

Immigration et politique étrangère comme talon d’Achille

Lorsque l’on se penche sur les détails de l’enquête, un élément principal saute aux yeux. Joe Biden plait toujours à ceux qui l’appréciaient déjà. Et il déplait de plus en plus à ceux qui ne l’aimaient déjà pas. Ainsi, 80% des sondés démocrates continuent de le soutenir. Le taux d’approbation tombe à 32% chez les « indépendants » et à …4% chez les républicains.

La thématique pour laquelle le président américain est le moins apprécié a trait à l’immigration: 25% d’approbation à peine. La situation particulière à la frontière mexicaine le rend encore moins populaire: 23%.

Un autre dossier qui a fortement affaibli la cote de popularité de Joe Biden est l’Afghanistan. Seuls 28% des sondés estiment que les Etats-Unis ont eu raison d’en retirer leurs troupes. 50% pensent qu’il aurait fallu retirer seulement une partie des troupes, et 15% qu’il n’aurait rien fallu changer du tout.

« Lassés par ce conflit apparemment sans fin mais méfiants à l’égard de ce qui a été laissé derrière, la majorité des gens considèrent toujours les bottes sur le terrain comme un pare-feu entre un pays aux prises avec des factions qui détestent l’Occident et le reste du monde », a commenté M. Malloy.

Plus globalement, 58% des sondés ont déclaré qu’ils désapprouvaient la politique étrangère menée par Joe Biden et son administration. Seuls 34% ont dit l’approuver.

Le Covid comme (petite) bouée de secours

Parmi les autres dossiers chauds, la gestion de l’économie américaine par Joe Biden n’est pas des plus appréciées non plus. 55% des sondés ont déclaré la désapprouver. Rappelons que les démocrates sont actuellement en train de chercher une solution de toute urgence pour relever ou suspendre le plafond de la dette américaine. Sans quoi le pays se retrouvera en défaut de paiement, probablement dans une dizaine de jours.

Finalement, il n’y a qu’une seule grande thématique sur laquelle le président américain a évité une désapprobation auprès de plus de la moitié des sondés: la gestion de la pandémie du coronavirus. Et il s’en est fallu de peu, puisque… 50% d’entre eux ont déclaré la désapprouver.

Malgré l’intensification de la pression de la Maison Blanche pour la vaccination, environ 20% des personnes interrogées ont déclaré qu’elles n’avaient toujours pas l’intention de se faire vacciner. Actuellement, un peu plus de 56% de la population américaine est vaccinée.

Notons que ce sondage a été réalisé entre le 1 et le 4 octobre derniers auprès de 1.326 Américains adultes. La marge d’erreur est de 2,7 points de pourcentage.

Le média spécialisé en datajournalisme FiveThirtyEight, qui prend en compte les différents sondages récents aux Etats-Unis, évalue quant à lui la cote de popularité actuelle de Joe Biden à 44,1%. Soit son niveau le plus bas. Jusqu’au 15 août dernier, le président américain avait toujours eu un score d’au moins 50%.

Pour aller plus loin:

Plus